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La cérémonie officielle d’ouverture, des travaux de la deuxième édition de la conférence nationale sur la redevabilité sociale, s’est tenue le jeudi 19 décembre 2019, à Ouagadougou. L’intérêt d’une telle initiative vise à promouvoir les principes de la bonne gouvernance, afin de garantir la cohésion sociale.
« Culture de la transparence et de la redevabilité pour une cohésion sociale au Burkina Faso », c’est ce thème qui servira de fil conducteur aux travaux de la deuxième édition de la conférence nationale sur la redevabilité sociale. Durant deux jours, les structures de l’Etat et leurs partenaires que sont les organisations de la société civile, sont appelées à une réflexion profonde sur le présent thème. En effet, selon les organisateurs la contribution de la transparence au renforcement de la bonne gouvernance n’est plus à démontrer. C’est pourquoi ils estiment qu’une meilleure redevabilité est sans doute un véritable gage important pour l’avènement d’une cohésion sociale parfaite au pays des Hommes intègres. Cependant, ces principes démocratiques de la bonne gouvernance, ne peuvent être utiles sans la participation citoyenne. C’est-à-dire des citoyens organisés en OSC dans le but d’accompagner l’Etat dans toutes ses missions en faveur des populations. Cela signifie également que les citoyens ont le droit de critiquer, d’apprécier ou de demander des comptes aux dirigeants des affaires de l’Etat.
A en croire les conférenciers du jour c’est l’absence de redevabilité qui crée le plus, le manque de confiance et parfois même des tensions entre les citoyens et les gouvernants. « Toute frustration, tout mécontentement, tout dysfonctionnement dans l’administration publique est, ou peut être analysé et exploité pour enrichir et favoriser la mise à mal de la cohésion sociale et de l’unité nationale » a estimé Jonas Hien, président du conseil national des OSC. Il demande donc à la population à ne pas baisser la veille citoyenne, qui oblige les dirigeants à mieux parfaire leurs gestions.
C’est au regard donc de l’importance capitale de la participation citoyenne que le conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso, a initié depuis l’an 2018 ce cadre de réflexion. L’objectif général pour cette édition et de montrer que la culture de la redevabilité sociale et la transparence constituent des éléments essentiels de bonne gouvernance pouvant conduire à une cohésion sociale durable. De façon spécifique l’édition 2019 vise entre autres les objectifs suivants : montrer l’importance de la participation citoyenne dans le processus de délibération et de prise de décision dans la gestion courante des affaires publiques ; montrer comment la promotion d’une culture de transparence dans la gestion des affaires publiques peut renforcer la cohésion sociale ; analyse le contexte actuel du Burkina Faso en matière de bonne gouvernance ; et enfin formuler des recommandations pour une culture de transparence et de redevabilité dans l’administration publique.
Il faut noter que cette initiative bénéficie de l’accompagnement du projet de gouvernance économique et de participation citoyenne.
MICHEL CABORE