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Sous l’égide de l’association des journalistes burkinabé, le secrétaire exécutif du centre d’étude et recherche en finance publique a animé une conférence publique le 21 décembre 2019. Cette conférence a connu la participation d’Hommes de médias, d’acteurs de la société civile, des représentants de ministères et de nombreux étudiants en journalisme.
Dans un Burkina Faso post insurrectionnel, la question du budget est un sujet sensible surtout celle de 2020 année électorale. C’est dans ce sens que l’AJB a initié cette conférence pour échanger avec les journalistes sur le budget de l’État exercice 2020 adopté à l’assemblée nationale le 5 décembre 2019.
Selon Aimé Kambiré, le Burkina vit des situations difficiles liés à l’insécurité et à des revendications sociales. Ce qui fait que les attentes sont énormes. Par ricochet, les attentes des journalistes sont également très énormes surtout en ce qui concerne la gestion des fonds qui seront alloués pour le développement. « En cette fin d’année, nous avons voulu apporter des d’éléments de compréhension sur le budget. Le budget est un élément très important qui nous permet de comprendre la vision et les attentes du gouvernement par rapport à l’année charnière de 2020 parce que le budget nous permettra de comprendre les priorités, les investissements en matière de prise en charge des sollicitations d’ordre sociales ou des investissements d’ordre politique ; avoir une idée sur ce que le gouvernement veut faire » a ajouté Aimé Kambiré
D’où l’importance de donner ces informations aux journalistes afin qu’ils soient aguerris dans l’exercice de leur fonction d’information et de sensibilisation de l’opinion.
Il ressort des échanges qu’il y a un déficit de 285,140 milliards de F CFA dans le budget national qui est financé par des emprunts. Aussi, les recettes fiscales directes (fonctionnaires, entreprises) ont permis de collecter 466,068 milliards de FCFA contre 880,990 milliards pour la fiscalité indirecte (achats quotidiens du citoyen lambda).
Les recettes directes étant faites sur la base du revenu fixe, le conférencier Herman Doanio a trouvé à cet effet que le système fiscal actuel est injuste envers les plus pauvres car il contribue à accroitre les inégalités.
Wendemi Annick KABORE