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Le 21 décembre 2019, l’artiste Dabouko Diarra a fait la dédicace de son premier album. C’était au maquis Vis-à-Vis de Nouna en la présence des organes de presse locale et de nombreux artistes originaires de la Kossi.
Dabouko Diarra est né d’une famille de griots musiciens résidant à Kamadena, un village situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Nouna. Dès le bas âge, il apprend les bases du chant auprès de ses parents. En 1999, il quitte son village pour Ouagadougou afin de se perfectionner dans la musique. Le voyage sera fructueux car Dabouko va acquérir de multiples expériences. Il intègre la troupe Wassena et se forme à la percussion djembé, chant et balafon. Son talent lui ouvre ensuite les portes de divers orchestres tels la troupe Allah dèmè, sini-yansigui, le baobab sacré et l’orchestre Faso Djeli. De 2005 à 2016, il collabore avec Adama Dramé dans le cadre du spectacle de la francophonie, travaille dans l’école de danse de Irène Tassembedo comme percussionniste djembé et chef d’orchestre. Ce qui lui a valu la participation à plusieurs tournées européennes. Dabouko a également participé à plusieurs SNC et est membre de la troupe « les griots de la Kossi » avec laquelle il a participé au festival « coup de chauffe » en France en 2016.
Dabouko Diarra est un chanteur, multi-instrumentiste et un excellent orateur. Son premier album baptisé « Bamba yèrèma », ce qui signifie en français « bats-toi », il évoque les valeurs de la société africaine, encourage la jeunesse à persévérer et rend hommage à ses parents à travers six titres très mélodieux. « La musique est un héritage pour moi, mais surtout une passion qui illumine ma vie. Aussi, voudrais-je m’en servir pour promouvoir certaines valeurs sociales qui tendent à disparaître et profiter véhiculer les messages de paix et courage » dit-il.
Le concert dédicace a été riche en ambiance. Sali la star, le Rastaman Iadoum Oméga et Bébé Zaho ont planté le décor avec des prestations qui ont donné un avant-goût palpitant à la cérémonie. Dabouko Diarra a lors rejoins le spectacle sous les tonnerres d’applaudissements des mélomanes de Nouna qui découvraient l’artiste pour la première fois sur la scène. Après un premier morceau suivi de vives acclamations, le titre phare de l’album a attiré les fans qui ont pris d’assaut la piste de danse. Les sueurs des danseurs se mélangèrent alors aux billets de banque que les plus égaillés déversaient sur l’artiste. « Je suis satisfait des événements. L’artiste a choisi Nouna pour témoigner sa fierté d’appartenir à cette communauté qui n’a pas marchandé sa participation au spectacle », s’exclame Maxim Compaoré, Manager de l’artiste.
Issa Lazare KOLGA (Correspondant)