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Le dimanche 29 décembre 2019, à Kaya, le Cercle d’études, de recherches et de formations islamiques du Centre-Nord (CERFI/CN) a animé une conférence publique sur la cohésion sociale.
« La contribution de l’intellectuel musulman au renforcement de la cohésion sociale ». C’est sous ce thème que le conférencier, l’imam du CERFI, Alidou Ilboudo a porté sa communication. Selon lui, la cohésion sociale repose sur plusieurs piliers, à savoir l’esprit de l’Etat-Nation, la solidarité nationale ou internationale, le travail et la recherche de la science.Dans sa communication, le conférencier du jour a fait l’état des lieux de cette cohésion sociale au Burkina Faso. « Auparavant, notre pays avait une situation socioculturelle stable malgré sa pluralité ethnique et religieuse. Mais, actuellement, nous sommes dans un état lamentable », a-t-il regretté.
Les déperditions de ces valeurs culturelles sont dues à plusieurs causes, en plus de l’insécurité. « Il s’agit, notamment de la mauvaise gouvernance, de la paupérisation des populations, de la mauvaise gestion des conflits fonciers et éleveurs-agriculteurs, de la mondialisation ou importation des conflits, du manque de l’éducation familiale et de l’effritement des valeurs ancestrales », a-t-il listé. Pour soigner ce mal, Alidou Ilboudo a formulé des recommandations qui se résument à travers un enseignement holistique de la religion, un engagement sincère des leaders religieux à la citoyenneté et au vivre-ensemble, une éducation véritable de la jeunesse, une restauration de l’autorité de l’Etat et une organisation d’une conférence nationale sur l’Etat-Nation.
Pour le représentant du coordonnateur régional du CERFI/CN, Moussa Zoundi, l’objectif est de mener des actions de sensibilisation pour un vivre-ensemble harmonieux. Le parrain de la cérémonie, Boukaré Ouédraogo, par ailleurs maire de la ville de Kaya, a félicité les organisateurs pour le choix du thème qu’est d’intérêt commun. « Ce thème est le reflet du contexte national marqué par des actes de violences et d’intolérances fréquents », a-t-il souligné. C’est pourquoi, il a invité les participants à appliquer les recommandations issues de cette conférence.
Wendkouni Sawadogo (correspondant)
