L’Association Yam La Tuuma du Bam (AYLTB), en collaboration avec le projet Renforcement du dialogue social et religieux (REDIRE), a organisé, les 29 et 30 janvier 2020, à Kaya, une session de sensibilisation sur la promotion de la paix au profit des journalistes, des leaders coutumiers et religieux de la province du Sanmatenga.
Selon le président de l’AYLTB, Inoussa Zasco Sawadogo, l’objectif de cette formation est de promouvoir des voix modérées et la tolérance inter-religieuse en faveur de la paix et la cohésion sociale. De son avis, cette formation a touché 35 personnes dont des maitres coraniques, imams de vendredi, catéchistes, pasteurs des églises évangéliques, chefs coutumiers, maires et préfets des communes de Kaya, Dablo, Barsalogho, Pensa et Namissiguima.
«Il était bon de regrouper ces acteurs pour voir comment faire pour que les populations revivent ensemble comme nos ancêtres. Nous voulons travailler pour qu’au sein de la communauté, les gens arrivent à s’écouter, à se parler et à identifier les problèmes afin de trouver des solutions quotidiennement», a souhaité Zasco Sawadogo.
Selon l’un des formateurs, le consultant Yacouba Traoré, durant les 48 heures, des thématiques comme le dialogue social, la cohésion social et la prévention et gestion des conflits ont été abordées.
A l’issue de ces deux jours de conclave, les organisateurs se disent satisfaits de la participation active des acteurs. «Vue le niveau des débats et le profil des participants, nous sommes au-delà de nos attendes », s’est réjoui M. Traoré.
En termes de recommandations, les participants ont suggéré notamment, la pérennisation de ce type d’activité, la mise en place des cadres villageois, provinciaux et régionaux de concertation afin de prévenir et gérer les différends, selon le président de l’AYLTB.
Du côté des participants, c’est un sentiment de satisfaction. «Cette formation nous permettra d’améliorer notre vivre-ensemble avec nos entourages sans distinction de religions ou d’ethnies», a souligné un maître coranique de Barsalogho, ayant requis l’anonymat pour des raisons sécuritaires.
Wendkouni Sawadago (correspondant)
