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Le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), est de plus en plus pointé du doigt dans sur la question de délivrance des CNIB. En effet, le parti au pouvoir est reproché d’avoir procédé par des voies pas catholiques, pour établir des documents, au profit de ses militants. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), tenue ce jeudi 20 février 2020, à son siège à Ouagadougou.
Face à la presse, l’union pour le progrès et le changement n’a pas caché sa déception face à l’attitude du MPP, au sujet de l’établissement de la carte nationale d’identité burkinabè(CNIB). A ce niveau, le parti du lion a dénoncé ce qu’il qualifie de fraude, de trahison et de mauvaise foi. En effet, les conférenciers disent ne pas comprendre pourquoi le président Roch Marc Christian Kaboré, refuse de subventionner l’acquisition de la CNIB à un prix abordable de 500 FCFA, comme l’avait suggéré l’opposition politique et l’union européenne. « Le président du Faso a refusé de subventionner la CNIB. Il a préféré donner de l’argent à certaines structures et hommes politiques affiliés au parti au pouvoir, qui délivrent des CNIB aux militants du MPP uniquement. Nous pensons que cette attitude relève de la mauvaise foi et de la trahison. C’est une manière de diviser le peuple », a déclaré Moussa Zerbo, porte-parole et secrétaire national en charge des questions électorales de l’UPC. Ils demandent donc aux autorités de tout mettre en œuvre pour permettre à chaque citoyen burkinabé, de pouvoir disposer d’une carte nationale d’identité, afin de s’inscrire sur la liste électorale.
Autre point abordé au cours de cette conférence de presse, c’est l’enrôlement à l’intérieur du pays, lancé le 10 février 2020 dernier. A ce niveau, l’UPC a encore soulevé des inquiétudes face à certains manquements déjà constatés sur le terrain. « Seules les personnes qui ont bénéficié d’appuis de tierces personnes, particulièrement pour l’établissement de leurs CNIB, répondent à l’appel. Le tri opéré dans la population ne peut que donner les résultats auxquels on a abouti. A titre illustratif, dans la zone 1 d’enrôlement (la Région de la Boucle du Mouhoun et la province du Boulkiemdé), à la date du 17 février 2020, le nombre de citoyens enrôlés était d’environ 123.000 sur un potentiel de près de 660.000 électeurs à immatriculer », a laissé entendre Moussa Zerbo.
A en croire les conférenciers du jour, cela s’explique non seulement par l’insécurité dans certaines sous-zones, mais aussi par le désordre entretenu par le MPP et alliés au sujet des CNIB, et par la vétusté du kit d’enrôlement. Dans plusieurs zones, on dénonce la qualité du matériel utilisé. Des agents sont restés 48 heures durant sans rien faire, à cause de la défaillance de leurs kits.
MICHEL CABORE