[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Les 20 et 21 février 2020 à Kombissiri, deux députés du Bazèga ont tenu un atelier d’échanges, sur la problématique de l’exclusion sociale des femmes dans la province, pour allégation de sorcellerie. Cette rencontre a réuni les différents leaders d’opinion de la localité.
Le phénomène de l’exclusion sociale des femmes victimes d’allégation de sorcellerie ou de mangeuses d’âmes, est toujours d’actualité au Burkina Faso. C’est pour réfléchir sur cette problématique que deux députés de la province en l’occurrence, Gaoussou Compaoré et Kuilga Nikièma ont initié un cadre d’échanges, dans l’optique de recueillir les contributions en termes de solutions auprès des participants. Selon le député Gaoussou Compaoré, « il s’agit d’une démarche citoyenne et non partisane de réflexions, sur une situation qui pourrait un jour créer des troubles, des conflits sociaux, comme dans certains villages ». Il vaut mieux prévenir que guérir, a-t-il ajouté, en attirant l’attention des participants sur la nécessité de maintenir la paix et le vivre-ensemble dans les villages.
Convaincus de l’importance et de la pertinence du thème de cet atelier, ils sont des dizaines de participants à savoir les autorités administratives, coutumières, religieuses, responsables des organisations de la société civile venus des quatre coins de la province, dans le seul but d’identifier les pistes de solutions, de formuler des résolutions et des recommandations, pour une réduction considérable du phénomène des exclusions sociales dans le Bazèga voire au Burkina Faso.
« Ce thème nous interpelle tous sur l’épineuse problématique de la valorisation de l’image de la femme dans notre société et son implication dans le développement du pays », a indiqué le 1er adjoint au maire de la commune de Kombissiri Fréderic Kafando, avant de préciser que les chiffres en matière d’exclusion sociale pour faits de sorcellerie sont alarmants. Le député Gaoussou Compaoré d’ajouter que la contribution de chaque participant fera jaillir des propositions qui seront opérationnalisées en politiques et projets, pour le renforcement de la paix, de l’inclusion sociale, de la tolérance et du développement local dans les villages.
Jean Yves Birba