[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
En ville, ils sont préoccupés par l’IUTS, indifférents aux cris de détresse de leurs compatriotes de campagne qui vivent dans la peur et s’enferment dans une tiède torpeur. Les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et du Centre-nord sont devenues une proie pour le crime et le racket des populations. Les positions des Forces de Défense et de Sécurité sont attaquées au quotidien, les populations civiles continuent d’être massacrées par les terroristes, les commerces locaux sont détruits. La situation affecte non seulement la quiétude des communautés, mais aussi leurs moyens de subsistance. Malgré les difficultés, ces populations impressionnent par leur dignité et leur courage.
Le débat utile devrait porter sur l’effort de guerre, sur des stratégies qui pourraient être adoptées pour faire face aux diverses menaces à la paix et à notre sécurité. Très peu d’attaques sont revendiquées et en quatre ans, le mystère demeure sur l’origine des groupes armés qui ciblent le Burkina et leurs réelles motivations
Difficile pour une armée classique d’endiguer le phénomène de guérilla et d’arriver à bout d’un ennemi invisible. Les tactiques musclées de nos forces ont montré leurs limites, par petits groupes mobiles, l’ennemi continue de créer l’instabilité. Il y a lieu de ‘’demassifier’’ l’armée lorsque le combat est disséminé. L’ Autriche, Israël, la Norvège, la Suède ou la Suisse sont perçus comme autant d’exemples en la matière. Tirant leçon des opérations, l’une des solutions pertinentes est de motiver des volontaires encadrés par l’armée. Les populations ne restent pas impassibles face aux assassins et aux pillards. Elles peuvent reconquérir les terres de leurs ancêtres avec une rage de vaincre inégalée.
Ag Ibrahim Mohamed