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Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 au Burkina, le gouvernement burkinabè a instauré un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national. A Banfora, une sortie effectuée avec la gendarmerie nationale, les journalistes ont découvert le respect du couvre-feu par la population.
Depuis le 21 mars 2020, le peuple burkinabè a été soumis au couvre-feu, instauré par le gouvernement burkinabè afin d’éviter la propagation du COVID-19 au Burkina Faso. Ce dimanche neuvième jour du couvre-feu, c’est à 19h que l’adjudant-chef Honoré Y Thiombiano, commandant du Peleton de Surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Banfora a rassemblé ses hommes pour les consignes sur le terrain. Dans ses consignes, il a fait savoir que cette sortie est relative à l’exécution du décret présidentiel au couvre-feu afin de faire respecter les mesures envisagées par l’État pour lutter contre la propagation du coronavirus.
A ce neuvième jour du couvre-feu, les consignes restent les mêmes à savoir la courtoisie, les raisons de la sortie (cas de maladie ou autres urgences), éviter les poursuites dans les artères de la ville afin d’éviter les accidents, éviter d’interpeller les gens qui sont dans les cours non clôturées, immobiliser les engins de ceux qui n’ont pas de raison valable, en somme, bannir la violence à tout prix. Aussi, il a invité ses éléments à éviter au maximum les violences physiques car c’est une population au sein de laquelle ils vivent. Amener la population à adopter les bonnes manières et verbaliser ceux qui ne seront pas dans les règles.
Après les consignes, les journalistes ont pris place dans la pick up pour la patrouille. Au cours de cette sortie, deux jeunes dames ont été interceptées alors qu’elles partaient à la pharmacie. Une ménagère qui était en route pour son domicile a subi le même exercice. Le chef de la station de traitement ONEA de Banfora, à la fin du contrôle de la gendarmerie a salué cette initiative qui consiste à protéger la population de la maladie à coronavirus et de la sécurisation de la ville. L’adjudant Pierre Sorgho et ses éléments qui étaient sur le terrain ont interpellé également des hommes de corps de la police, les militaires et la garde de sécurité pénitentiaire.
Avant cette sortie avec la gendarmerie, des citoyens rencontrés après 19h au septième jour du couvre-feu, notent que l’heure du couvre-feu est mal placée car certains n’arrivent pas à finir leur course et sont obligés de rentrer. Pour les célibataires, cela est très compliqué car ils n’arrivent pas à avoir à manger au restaurant comme d’habitude. Ils estiment qu’il serait intéressant de placer l’heure du couvre-feu entre 20h30 et 23h.Par rapport à la patrouille des FDS, ils notent que c’est une initiative à saluer car c’est pour la santé et la sécurité de population.
C’est aux environs de 21h30 que l’adjudant Pierre Sorgho et ses éléments nous ramènent à la l’adjudant-chef Honoré Y Thiombiano commandant du Peleton de Surveillance et d’intervention de la gendarmerie. Avant de prendre congé avec les journalistes il note que pour les difficultés il n’en manque pas mais, ils essaient de s’adapter à chaque situation et actuellement c’est une situation qui est tombée à l’improviste. Aussi, qu’il y’a difficultés avec la population dans le sens de la compréhension mais malgré tout, ils font de leur mieux pour que chacun puisse trouver son compte, c’est à dire à eux d’exécuter la mission qui leur a été confiée.
ARISTIDE NOMBRE (Correspondant)