Instauration du couvre-feu : une nuit avec l’équipe de patrouille à Gaoua  

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Pour limiter la propagation de la maladie à coronavirus au Burkina et éviter de nouveau cas suspect sur l’ensemble du pays, les autorités ont pris plusieurs mesures, parmi lesquelles l’instauration du couvre –feu depuis le 21 mars dernier. Dans la cité du Bafuji, le couvre-feu est bien respecté dans l’ensemble.

 

Il est 18h55 le mercredi 8 avril 2020, nous sommes au commissariat centrale de police de Gaoua, sous une pluie menaçante. Les hommes du lieutenant de police Daniel Bondé reçoivent les instructions avant le départ sur le terrain. « vous allez sillonner les différents six mètres de la ville de Gaoua, le mot d’ordre c’est éviter la violence lors de vos patrouilles. Si toute fois vous venez à croiser des récalcitrants vous les inviter à s’expliquer, s’ils n’arrivent pas à justifier vous aller faire appliquer la loi, il faut la courtoisie et l’approche c’est très important » a laissé entendre lieutenant Bondé à ses hommes.

Après les instructions, nous entamons le périple pour cette traversée de couvre-feu sur la grande voie menant au centre-ville de Gaoua, sous un grand vent. Aucun usager dans cette partie de la ville .

Un peu plus loin à proximité de la maison de la femme, deux citoyens sont interpelés par les hommes du lieutenant Bondé . L’un d’eux Drissa Zerbo est informé des heures du couvre-feu. « Je suis un agent de santé. J’étais de service ce qui a fait que l’heure du couvre-feu ma trouver au dehors,» a-t-il expliqué.

Autre lieu, même constat. Au marché central de Gaoua, la police croise Joseph Sawadogo. Ilest en possession des médicaments. Il dit être de retour d’une pharmacie de la place. « C’est pour des raisons de santé que je suis dehors à cette heure. » a-t-il dit.

Pour le lieutenant de police Daniel Bondé les interrogatoires font partie du principe de la patrouille. Chaque citoyen doit justifier sa présence dans les rues pendant les heures de couvre-feu. « La majorité des gens que nous croisons tard la nuit c’est souvent des problèmes de santé, sinon dans l’ensemble on peut dire que le couvre-feu est respecté à part quelques récalcitrants souvent on ne sait pas si c’est de la provocation qui sont devant leur porte quand il nous voit passer ils rentrent rapidement » a expliqué Daniel Bondé.

Victorien DIBLONI (Correspondant)

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