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Le marché central de Kaya a rouvert ses portes après 27 jours de fermeture, le jeudi 23 avril 2020. Malgré la surveillance des agents de sécurités, beaucoup de commerçants ne respectent pas les mesures barrières.
Avant la réouverture du marché, une délégation des commerçants de Kaya a effectué une visite de courtoisie au chef de canton du Sanmatenga, le Naaba Koom, dans le but de recueillir des bénédictions pour contrer le coronavirus. Après cette étape, ça été la visite de l’intérieur du marché, afin de constater l’effectivité des mesures barrières. Huit portes principales ont été identifiées pour les entrées et sorties. Les autres issues ont été supprimées à l’aide des barricades en tôles ou cordes. Devant chaque entrée principale, deux agents de sécurité veillent au grain pour le lavage de mains et le port obligatoire des bavettes. Mais, une fois à l’intérieur, ces masques sont rangés soit dans le sac soit dans la poche. Des boutiques de prêt à porter aux lieux de légumes et céréales, en passant par le hall de la viande crue, le constat est accablant.
La plupart des boutiques et hangars n’a pas de dispositif installé devant les points de vente. «Etant donné que nous avons fait presqu’un mois à la maison sans rien vendre, nous sommes en train de nous préparer pour l’achat de ce matériel», a rassuré une commerçante ayant requise l’anonymat. Le port des cache-nez est aussi rare. Une fois aux lieux de vente, les commerçants et clients les enlèvent. «Je ne porte pas de cache-nez parce que je n’arriverai pas respirer», a justifié une vendeuse de légumes. En plus on constate l’occupation anarchique des venduse sur les allés.
Au hall des bouchers, une seule porte sur six est ouverte. Là, pas de dispositif de lavage de mains. «Nous attendons toujours ces dispositifs, afin d’inviter nos clients à se laver leurs mains avant de toucher à nos viande», a confié Assami Kargougou. A l’entendre, la réouverture du marché les permettra de subvenir à leurs besoins. Pour ce faire, M. Kargougou a invité le bourgmestre de Kaya à sensibiliser davantage les populations au respect des mesures barrières.
Les agents de sécurité, à ces premiers jours de la réouverture, s’attèlent à la sensibilisation des populations sur le respect des mesures barrières. Avec ces mesures, des vendeurs de cache-nez se frottent déjà les mains. «Nous profitons vendre nos cache-nez. L’unité fait 200 F CFA. J’ai vendu une vingtaine. Il est d’abord 9h05mn», s’est réjoui Saidou Sawadogo.
Wendkouni Sawadogo (Correspondant)
