Ce mardi 12 mai 2020 à Ouagadougou, l’opposition politique a une fois de plus honoré à son traditionnel point de presse. Animé par Dr Alain Zoubga du PSR (Parti pour le socialisme et la refondation) et Carlos Toe du MCR, il était question des dernières décisions du gouvernement allégeant les restrictions relatives au Covid-19, les tergiversations autour de la réouverture des classes et la reprise de l’enrôlement des électeurs par la CENI.
Selon Alain Zoubga du Parti pour le socialisme et la refondation, en cas de situation de catastrophe naturelle, sanitaire, de conflit généralisé ou d’invasion d’ennemi, les citoyens seront abandonnés à leur propre sort. Car au lieu que ce soit le gouvernement qui imprime le rythme à suivre aux citoyens, ce sont eux qui par la rue, les réseaux sociaux…imposent leur volonté en tirant le gouvernement selon leur bon vouloir. Parlant des mesures édictées, l’opposition estime que l’État devrait faire en sorte que les mesures restrictives soient encore plus fortes au niveau de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, avec un appui de renfort aux communes.
De la réouverture des écoles, l’opposition relève qu’il faut des principes précis : Il ne faut pas rendre des décisions publiques tout en sachant qu’il y’a des difficultés. Il faut élaborer un plan général de déconfinement où il est absolument indiqué que la réouverture des classes d’examen intervient plutôt car, de nombreux villages sont enclavés pendant l’hivernage en plus du fait que plusieurs zones sont confrontées à l’insécurité. « Si rien n’est fait, nous allons tout droit vers une année blanche ; ce qui pourrait hypothéquer l’avenir des enfants », s’inquiète Alain Zoubga.
Ayant souhaité que les élections se tiennent à bonne date, l’opposition s’est réjoui de la reprise de l’enrôlement des électeurs. Toutefois, au regard des imperfections constatées dans certaines communes (Tougouri et Yalgo dans le Namentenga), elle invite la CENI à corriger les anomalies pour une poursuite sereine de l’enrôlement des électeurs.
Wendemi Annick KABORE