L’association des jeunes conducteurs de taxi (AJCT), a convié la presse ce mardi 19 mai 2020, à Ouagadougou. Objectif, exiger la hausse du prix du taxi à 500fcfa par usager, au lieu de 300fcfa.
L’association des jeunes conducteurs de taxi, a exprimé son mécontentement concernant les mesures sanitaires qui obligent désormais tout chauffeur de taxi à avoir seulement 3 passagers à son bord, alors que le prix par usager demeure 300 fcfa. C’est une mesure qui entre dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus au Burkina Faso.
Cependant, selon les conférenciers c’est une mesure suicidaire qui n’arrange aucun taximan. C’est pourquoi l’AJCT, exige la hausse du prix à 500fcfa par passager afin de permettre aux taximen de pouvoir joindre les deux bouts. A défaut, Moumouni Ouédraogo, président de l’association demande au gouvernement de prévoir un salaire minimum de 75000fcfa par semaine pour chaque chauffeur de taxi, ou de mettre à leur disposition une station d’essence ou de gazoil.
« Il est inadmissible de limiter le nombre de passagers à 3 et de vouloir maintenir le prix à 300fcfa par personne. Chaque jour le propriétaire du taxi attend une recette comprise entre 6000fcfa et 7000fcfa. Il y a également l’entretien du véhicule, sans oublier le carburant ou le gazoil. Ceux qui disent être d’accord avec cette mesure sont en réalité des menteurs, car elle n’arrange personne », a déclaré Moumouni Ouédraogo.
A l’en croire si rien n’est fait pour leur permette de prendre autant de passagers qu’ils veulent, l’Etat sera responsable des conséquences qui s’en suivront. Pour les premiers responsables de l’AJCT, si les taximen sont plongés dans cette situation déplorable, c’est parce qu’il manque une entente entre les différents syndicats du domaine. Pour y parvenir, les conférenciers exhortent l’ensemble des acteurs à cultiver l’harmonie pour un front commun contre leur situation actuelle.
MICHEL CABORE
