Le premier ministre burkinabè Marie Joseph Christophe Dabiré est revenu sur les grands événements qui ont marqué l’année 2019, ce mardi 19 mai 2020 devant la représentation nationale. Cet exercice constitutionnel veut que le chef du gouvernement expose directement aux députés, la situation de la nation, lors de la première session.
L’année 2019 a été très complexe pour tous les Burkinabè, si on en croit aux dires du premier ministre Dabiré. La fronde sociale selon lui qui perdure malgré les multiples appels à la trêve sociale lancés par le Président du Faso. Les forces de défense et de sécurité se battent au quotidien pour protéger les populations contre les exactions des groupes armés.
Malgré le contexte marqué par l’inaccessibilité de certaines zones agricoles et pastorales, et en dépit des aléas naturels, le premier ministre a indiqué que la production céréalière de la campagne agricole 2019/2020 s’est stabilisée à 4,94 millions de tonnes. Cette production dit-il est en hausse de 9,9% par rapport à la moyenne des 5 années précédentes.
Concernant la construction de l’hôpital de référence de Bobo Dioulasso, l’étude d’impact environnemental a été réalisée et le rapport préliminaire a été déposé, a affirmé le chef du gouvernement. « A n’aucun moment le gouvernement n’a remis en cause la construction de cet hôpital », a-t-il dit.
Parlant de l’IUTS, le patron de la primature a souligné qu’il n’a pas été imposé aux travailleurs. A contrario, ce sont les députés qui ont voté la loi. Et par conséquent, poursuit-il, « si les députés estiment que la loi est mauvaise, ils peuvent décider d’introduire une proposition de loi, et le gouvernement va se prononcer sur les implications de cette modification ». Ainsi, « si les partenaires sociaux viennent autour de la table de négociation, ensemble une solution sera trouvée. Mais la politique de la chaise vide n’est jamais payante », a laissé entendre monsieur Dabiré.
Pour le député maire Aziz Diallo de Dori, ce qui a été dit par le premier ministre dans son discours est assez réaliste, en ce sens que beaucoup d’efforts sont faits. Ce qui n’empêche pas aussi de faire ressortir des insuffisances. Le discours selon le point de vue du président du groupe parlementaire Burkindlim, Emmanuel Lankoandé, est a salué dans son ensemble. C’est le même son cloche chez la majorité des députés. Bien vrai que des promesses n’ont pas encore été réalisées, bien vrai que la question sécuritaire est très préoccupante et qu’il faut agir illico presto, mais le premier ministre Marie Joseph Christophe Dabiré est convaincu que tout ira bon train si et seulement les Burkinabè décident d’avoir une vision commune des choses, pour sortir le Burkina Faso du gouffre.
Nicolas BAZIÉ