L’éminent Cheick Boikary Fofana, célèbre guide religieux et président du Conseil supérieur des Imams de Côte d’Ivoire a rendu l’âme, dimanche 18 mai dernier des suites du Covid-19. Il n’y a pas de doute le coronavirus existe bel et bien. Devant l’imprévisible pandémie de covid-19, la grande prière de fin de Ramadan (l’Aïd El Fitr) qui s’annonce ce week-end doit être célébrée avec moins de faste, dans la discipline, le calme et la responsabilité. Il est impératif d’observer les mesures préventives pour ne pas connaître un pic important de la maladie avec l’apparition de nouveaux foyers infectieux.
Après plus de deux mois de combat acharné contre la pandémie, le virus continue silencieusement de se répandre dans notre pays. Le Burkina Faso compte à la date du 20 mai, 814 cas déclarés, 672 personnes guéries, 52 décès rapportés et 90 cas actifs dénombrés. Des données qui indiquent un bon taux de guérison de 83 %, et un taux de létalité assez élevé de 6,4%. Ces trois dernières semaines, 72 cas enregistrés étaient des cas importés provenant des pays infectés par le coronavirus et plus de la soixantaine de ces cas venait du seul Niger voisin.
Le 18 mars dernier, le Burkina Faso enregistrait le premier cas de décès d’un patient de Covid-19 en Afrique subsaharienne. Ministres, parlementaires, maires, religieux, diplomates… le virus en un battement de cil a fait le tour d’horizon des hautes sphères du pays avant de s’engouffrer dans les communautés. Lanterne rouge du Covid-19 en Afrique de l’Ouest, le Burkina qui était la risée a pris des dispositions, et aujourd’hui l’évolution de la maladie est rassurante en dépit des critiques sur la gestion du Covd-19. Le pays n’est pas pour autant débarrasser de cette terrible pandémie. Le port du masque rendu obligatoire depuis le 11 mai dernier est peu respecté. En plus des autres gestes-barrière, masquons-nous du Covid-19 pour rompre sa chaîne de transmission. Ne nous masquons pas la réalité, le coronavirus tue !
AG Ibrahim Mohamed