La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire. C’est-à dire qu’elle est transmise par les deux géniteurs. Pour être malade, l’enfant doit recevoir de chacun de ces deux parents un allèle muté du gène régissant la structure de l’hémoglobine, la protéine qui assure le transport de l’oxygène dans le sang. En dépit des nombreux efforts consentis par les chercheurs, le mal semble ne pas reculer. En effet, selon une étude de l’OMS, près de 120 millions de personnes dans le monde sont affectées. D’où la nécessité de ne pas baisser la garde.
Considérée comme un véritable problème de santé publique, la drépanocytose, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a pour conséquence la déformation des globules rouges qui perdent leur forme arrondie et prennent la forme d’une faux (un instrument agricole qui a la forme d’une fossile). Il s’agit du phénomène de falciformation. Etant héréditaire, dans le cas où les 2 parents sont AS, ils auront pour chaque naissance un risque sur quatre d’avoir un enfant malade SS ou drépanocytaire. Cependant, la déformation des globules rouges n’est pas sans conséquences sur l’organisme.
Premièrement, nous assistons à une destruction anormalement rapide des globules rouges (dont la durée de vie est ainsi très diminuée), responsable donc d’un manque de globules rouges, ou anémie.
Deuxièmement, il y a une obstruction des petits vaisseaux sanguins car ces globules rouges déformés ont plus de mal à se faufiler dans les très petits vaisseaux. Ainsi, ils vont donc obstruer ces vaisseaux dans des circonstances favorisantes comme la déshydratation, le froid ou le manque d’oxygène. Cette obstruction des vaisseaux va se manifester par des douleurs dans l’organe où elle survient. Il s’agit le plus souvent de douleurs osseuses ou abdominales. C’est la crise drépanocytaire. Enfin, la troisième manifestation de la maladie est une sensibilité anormalement élevée à certains microbes, surtout le pneumocoque, qui peut être responsable d’infections très graves.
Cette maladie qui continue de défier la médecine soulève des inquiétudes. Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle que près de 120 millions de personnes dans le monde sont affectées. Quant à l’organisation internationale de lutte contre la drépanocytose, elle soutien dans l’une de ses études que 500 000 enfants naissent chaque année dans le monde, atteints de drépanocytose dont 400 000 cas en Afrique.
Le Burkina Faso, n’est pas à l’abri de la drépanocytose. Selon un reportage du FIGARO datant de 2018, 2% de la population locale serait touchée par cette maladie du sang. Jusqu’à présent, il n’y a pas de guérison totale pour les sujets atteints de la drépanocytose, malgré les multiples types de traitements existants. En attendant un traitement définitif de la maladie, il serait nécessaire que les dirigeants et les organisations intervenant dans le domaine de la santé, incitent les populations à travers des sensibilisations à un dépistage précoce pour un meilleur suivi.
MICHEL CABORE