A Bouroum-Bouroum, localité située à 25 km de Gaoua, chef-lieu de la province du Poni, la vente des souchets aux abords de la voie est devenue une activité lucrative qui mobilise assez de femmes dans cette localité. A l’arrêt des bus de voyage, les passagers des différentes compagnies de transport en commun sont accueillis par ces femmes. Si l’activité rapporte un peu d’argent aux femmes qui la pratiquent, il n’en demeure pas moins qu’elles sont confrontées à des pertes le plus souvent.
Aux bords de la voie principale de Bouroum-Bouroum, nous assistons à l’arrivée des premiers passagers sur la route nationale N°12 Gaoua-Diébougou. Les passagers sont accostés par les vendeuses de souchets et autres produits. Elles s’invitent même à l’intérieur des compagnies de transport, afin de proposer leurs produits aux passagers. C’est le cas notamment de Djamilatou Perkouma. Pour cette élève en classe de 5ème, « souvent on gagne 2000F, 4000, 5000F, tout comme nous pouvons ne rien avoir ». « Moi je vends c’est pour venir en aide à mes parents », a-t-elle dit. « Nous ne sommes pas assises sur place pour vendre, nous poursuivons les véhicules qui passent ici avec nos marchandises », ajoute Awa Sawadogo.
Ces femmes courent de vrais risques dans la vente de leurs produits. En effet, « les passagers partent souvent avec notre argent, et souvent c’est leur monnaie qui reste avec nous ». Adama Kourouma est également vendeuse de souchet et autres produits. A l’écouter, cette activité est contraignante. Néanmoins, elle permet de subvenir à des besoins, grâce aux bénéfices engrangés. « Les difficultés ne manquent pas, le marché est plus ou moins stable mais nous gardons espoir », a-t-elle conclu.
Victorien DIBLONI (Correspondant)