Le 12 mai 2020 ,la police judiciaire de Léo a joint par téléphone Sawadogo D lui notifiant que le cellulaire qu’il détient est un appareil volé. Celui-ci a rétorqué que c’était un téléphone qu’il a acheté il y a bien longremps. En perquisitionnant le domicile de Sawadogo D,les 2 cartes sim, le chargeur et ledit appareil de marque Infinix Hot8 ont été saisis. C’est grâce au numéro Imei du téléphone que Sawadogo D a été retracé. L’audience a eu lieu le jeudi 4 juin 2020.
Reprochant à Sawadogo D d’avoir violé à l’heure du couvre-feu, pénétré dans la cour où habitait Mme Koïta M et volé son téléphone portable et une somme de 2000f,le juge d’instruction lui a demandé ce qui s’est passé. Reconnaissant les faits, il a expliqué comment il a pu commettre le vol. « C’était à l’heure du couvre-feu le 9 mai 2020, je rentrais à la maison. Constatant que le portail d’une cour commune était rabattu, j’y suis rentré. J’ai aperçu quelqu’un qui dormait devant sa porte. À son chevet,il y avait un téléphone que j’ai pris .Dans la cour, je me suis rendu compte que la porte d’une des maisons n’était pas aussi fermée. Alors, une fois dans la maison, j’ai pris un sac à main qui contenait 2000 fcfa, une carte d’identité et débranché un chargeur de téléphone et je suis parti » argumente-t-il.
Répondant au Procureur pourquoi avoir posé l’acte, le voleur a avancé qu’il possedait déjà un téléphone Samsung, mais qu’il a toujours rêvé d’un portable Infinix. C’est ce qui l’a motivé à commettre ce vol. Cependant,à la question du juge de savoir pourquoi avoir eu 2 rendez-vous avec la victime, il a déclaré avoir échangé avec Mme Koïta M dans l’intention de trouver une solution pour lui remettre son appareil. À l’en croire, il n’a pas eu non seulement le courage de signifier à sa victime que c’était lui son voleur, mais aussi ,il est reparti avec l’appareil jusqu’à ce qu’il soit mis aux arrêts. Quant à la victime,elle est rentrée en possession de son téléphone sans la carte mémoire et les 2 cartes sim.Le sac à main contenant la carte d’identité a été retrouvé devant le portail de la victime par des voisines quelques jours après sa disparition.
Au regard des réponses aux questions devant la barre, le tribunal délibérant le jeudi 11 juin 2020 a déclaré Sawadogo coupable du vol du téléphone portable appartenant Mme Koïta M et l’a condamné à 12 mois d’emprisonnement dont 6 mois fermes et une amende de 500.000fcfa.Comme pour paraphraser, Massa Makan Diabaté disait: « Toutes les nuits appartiennent au voleur, excepté celle où il est pris ».
Zoulkarnine Diasso (Correspondent)
