Les 19 et 20 juin 2020, à Kaya, une délégation de l’Assemblée nationale, conduite par son président Alassane Bala Sankandé, a organisé une conférence régionale sur la sécurité.
Après Fada N’Gourma, Ouahigouya, Dori, c’est au tour de la cité du cuir et des peaux d’accueillir la Conférence régionale sur la sécurité (CRS), organisée par l’Hémicycle burkinabè. La région du Centre –Nord vit une crise sécuritaire et humanitaire sans précédente avec pour corolaire un déplacement massif des populations et un important dégât matériel.
Selon le gouverneur Casimir Séguéda, à la date du 22 mai dernier, sa région dénombre 687 275 Personnes déplacées internes (PDI), une centaine d’attaques, plus de 400 pertes en vie humaine, 21 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et 404 établissements scolaires fermés et 105 villages vidés de leurs populations.
Pour le 2e vice-président de l’Assemblée nationale (AN), Adama Sosso, par ailleurs du Bureau national de l’Union pour le changement (UPC), l’objectif de cette CRS est de se pencher sur la question de la sécurité dans le Centre-Nord. «Nous sommes venus compatir aux douleurs des populations victimes des atrocités des forces du mal», a-t-il indiqué. A entendre Adama Sosso, ce conclave est une aubaine pour échanger avec les forces vives de la région et élus régionaux, afin de trouver des solutions de sortie de crise. «Il s’agit aussi d’un rendez-vous du donner et du recevoir où le devoir de recevabilité du député doit se faire valoir», a-t-il poursuivi. Aux dires de Adama Sosso, plusieurs thématiques seront abordées, à savoir, les élections prochaines, la lutte contre le terrorisme et des recommandations pour que le Burkina Faso retrouve sa paix d’antan.
Les participants à cette conférence sont issus des trois provinces telles que le Bam, Namentenga et Sanmatenga, constituées de 28 communes dont 3 urbaines. Ce sont entre autres des responsables des Forces de défense et de sécurité (FDS), des experts sur les questions sécuritaires, des forces vives de la région et des élus locaux.
Par ailleurs, Casimir Séguéda, a indiqué que depuis janvier 2019, son périmètre administratif est en proie à des attaques terroristes endeuillant sans cesse des populations civiles et militaires. C’est pourquoi, il a fondé espoir que cette rencontre sort des décisions idoines, afin de faciliter le retour des PDI.
Wendkouni Sawadogo (Correspondant)