Le Mouvement plus rien ne sera comme avant était face à la presse, ce mercredi 24 juin 2020, dans la capitale burkinabè. Il s’agissait pour ses responsables, d’échanger avec les journalistes sur l’enjeu électorale 2020 et la question sécuritaire au Burkina Faso.
Pour le coordonnateur du mouvement, Claude Ouédraogo, les élections doivent se tenir et à bonne date. A contrario, soutient-il, « si les élections ne se tiennent pas, cela va créer un vide juridique et aussi une victoire d’étape pour les terroristes ». Ce qui peut conduire probablement à une source d’incompréhension et de fractures sociales, selon ses explications. Il a continué en indiquant que la CENI dans cette démarche, doit prendre en compte les déplacés internes, pour qu’ils participent aussi aux élections.
Concernant la question sécuritaire, Claude Ouédraogo est convaincu que pour réussir la guerre contre les terroristes, l’Etat doit démanteler les camps des réfugiés et déclarer un État d’urgence sur toute l’étendue du territoire national, suivi d’un couvre-feu allant de 23h à 4h du matin. « Les attaques terroristes sont tristes et douloureuses », s’est-il justifié avec désarroi.
A l’entendre, les FDS ne doivent pas céder aux chantages des mouvements dits défenseurs des droits de l’homme. Ainsi, il s’interroge : comment comprendre que lorsque les terroristes tuent les militaires, aucune organisation ne fait des enquêtes pour dire quelque chose, et quand ce sont les forces de défense qui tuent des bandits, des mouvements se font entendre, en criant à des « massacres extrajudiciaires ou de groupes ethniques » ? De toute les façons, parlant de la lutte contre le terrorisme, le mouvement en fait son cheval de bataille.
Nicolas BAZIÉ
