Cela fait maintenant trois semaines que les cours ont repris, pour les élèves en classe d’examen. Le lundi 22 juin 2020, une de nos équipes est allée dans certains établissements primaires de Gaoua, pour constater l’état d’avancement du programme. La plupart des écoles visitées sont en phase de révision.
A l’école primaire publique tielkan A, les élèves de la classe de CM2 sont en examen blanc, une étape qui permet de renforcer le niveau des enfants pour mieux affronter les épreuves du CEP. Pour Marie Cécile Kongnour Dabiré institutrice à l’école tielkan A, il s’agit d’une organisation interne. « A notre niveau il n’y a pas d’inquiétude, le programme est fini, nous sommes à la phase de révision. A tout moment nous faisons les évaluations ici. Nous sommes vraiment outillés pour accompagner les enfants. Nos élèves, s’il plait à Dieu i s’en sortiront », a-t-elle souhaité.
D’une école à une autre, le constat est le même. A l’école primaire Youmpi A , les enseignants sont au four et au moulin , les élèves qui rencontrent quelques difficultés sont mis ensemble pour parfaire les derniers réglages. Géneviève Millogo en classe de CM2 loue l’initiative. « Je trouve que c’est bon. On nous prépare pour le CEP. Je dis à mes camarades que l’heure n’est plus à l’amusement. Il faut apprendre ses leçons, ses récitations, pour pouvoir se préparer pour le CEP », a-t-elle conseillé.
L’école primaire privée sacré cœur de Gaoua , est très avancée dans le programme malgré les difficultés causées par la covid-19. « Nous avons presque fini le programme, il nous reste deux leçons. Concernant le niveau ça va un peu, certains élèves ont seulement besoin d’encadrement. J’ai confiance à ses enfants », a laissé entendre Arnaud Somé, titulaire de la classe de CM2.
Le Directeur régional de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du sud-ouest Jean Joseph Somda, se dit satisfait. Malgré les abandons des classes par élèves dans certains villages « il y a une organisation qui a été mise place pour achever le programme. Les enseignants s’activent pour faire des révisions et tout se passe bien. Mais la difficulté majeure c’est le taux des abandons en milieu rural, 216 abandons lié non seulement à l’avancée de la saison des pluies avec les travaux champêtres. Aussi, il y a l’initiation qui retient certains élèves pour une semaine », a-t-il souligné.
A l’en croire, tout est mis en œuvre pour la bonne tenue des examens du CEP, prévus pour le 14 juillet prochain.
Victorien DIBLONI (correspondant)