Le mouvement pour le retour de Blaise Compaoré (MPRBC) était face à la presse ce lundi 29 juin 2020. Objectif, plaider pour le retour des exilés politiques, réagir sur la situation sécuritaire et l’extradition de François Compaoré.
« Nous disons à la France, pays du droit de l’homme, qu’elle engagera forcément sa responsabilité en cas d’extradition de François Compaoré concernant tout traitement inhumain et dégradant dont ce dernier pourrait être victime une fois aux mains du régime KABORE », une déclaration du coordonnateur du MPRBC, Mamadou Abdel Kader TRAORÉ, qui sonne comme une mise en garde à la France sur le processus de l’extradition de François Compaoré. Pour eux, la justice burkinabè a violé le code pénal à son article 130 qui impose que le poursuivi ait la qualité « d’inculpé ». Ce qui n’est pas le cas pour François Compaoré car il n’a que le statut de »témoin » dans l’ affaire Norbert Zongo. Pire, il ajoute: « la justice burkinabè empêche les avocats de François Compaoré d’avoir accès au dossier. Fort de ce constat, le MPRBC dénonce un deal politique entre la France et le régime KABORE ».
Autre point abordé par les conférenciers du jour, c’est la question de l’insécurité. Pour eux, le retour de la paix au Burkina Faso sera la conséquence du retour des exilés dont l’ex président Blaise Compaoré. A en croire Mamadou Abdel Kader TRAORÉ, seul le retour de Blaise Compaoré pourrait ramener la paix au Burkina. « Son expertise, son expérience à négocier pour la paix et fort de ses trente ans à la tête du pays, nous font dire qu’il est l’homme de la situation », a laissé entendre Mamadou Abdel Kader TRAORÉ. Bien avant le retour des exilés, le MPRBC propose un haut conseil pour la réconciliation nationale. Car, selon eux, « le HCRUN, n’a fait rien de concret depuis sa création ».
Par rapport aux élections, le MPRBC n’est pas pour sa tenue. Pour eux, il faut aller à la reconquête du territoire occupé d’abord avant de parler des élections. « Au regard des écueils qui jalonnent le processus électoral plombé par la crise sécuritaire (…), nous disons, de manière pragmatique et réaliste, qu’il est impossible de tenir les élections à la date prévue sans remettre en cause le principe constitutionnel du suffrage universel », a déclaré Mamadou Abdel Kader TRAORÉ.
Par ailleurs, le MPRBC propose d’ouvrir un dialogue politique impliquant toutes les couches sociopolitiques qui aboutira à la mise en place d’une période de recherche et de signature d’un nouveau contrat social au soir du 28 décembre prochain. Aussi d’engager le processus de la réconciliation nationale et du retour des exilés politiques pendant la période de la recherche du nouveau contrat social. Et en fin œuvrer à la restauration de l’intégrité du territoire pour une tenue effective des élections.
Aubin OUÉDRAOGO