Suspension des activités pédagogiques : « Nous marquons notre soutien au monde des travailleurs », dixit les porte-paroles des étudiants

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MANIFESTATIONS-A-KOUDOUGOU

Exiger une reprise sereine et continue de leurs activités académiques suspendues par les enseignants pour cause de l’IUTS sur les primes et indemnités. C’est ce qui explique le mouvement d’humeur, ce mardi 30 juin 2020, des étudiants de l’Université Norbert Zongo de Koudougou, suite à l’appel des délégués élus des unités de formation et de recherche (UFR) de ladite université.  

 

Par ce qu’ils assistent depuis un bout de temps à la suspension des évaluations, des délibérations, des soutenances et à la remise de leurs copies, les étudiants de l’université Norbert Zongo longtemps restés silencieux, ont donné de la voix, ce mardi 30 juin 2020.  Si nous analysons, explique le porte-parole des délégués d’UFR, Eliou Kolé, nous voyons que tout cela est lié à l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités de nos enseignants.

« Nous constatons que le gouvernement est dans une logique de créer une confrontation sociale afin de diviser les populations », affiche les responsables des manifestants. Et cette grève de 24h arrive, selon eux, pour interpeller les autorités afin qu’elles prennent conscience des difficultés auxquelles ils font face, quand leurs enseignants sont en grève.

REMISE-DE-LA-DECLARATION-LIMINAIRE-AU-PRESIDENT-DE-UNIVERSITE-DE-KOUDOUGOUCes milliers d’étudiants sont sortis pour manifester suite à l’appel de leurs différents délégués élus d’unités de formation et de recherche (UFR). Après un rassemblement général autour de la stèle de Norbert Zongo située dans l’enceinte du campus, les manifestants sont allés remettre une copie de leur déclaration liminaire au président de l’université. Après cet acte, ils ont ensuite battu le pavé jusqu’au haut-commissariat, où la même déclaration a été remise au secrétaire général de la province, pour transmission aux premières autorités du pays.

Dans cette déclaration, ils demandent essentiellement au gouvernement une « reprise rapide, continue, sereine et apaisée » des académiques (cours, évaluations, délibérations, soutenances, remises des copies…) dans toutes les promotions des différentes unités de formation et de recherche. Au délégué général de l’UFR/ST Justin Nebié, d’inviter les autorités à revoir la question de l’IUTS et de restituer les salaires coupés suite à l’application de l’IUTS.

« Nous marquons notre soutien au monde des travailleurs qui se battent pour de meilleures conditions de vie et d’études au Burkina à travers leurs structures », ont-ils également fait ressortir. En attendant la réaction du gouvernement, le mouvement des étudiants soutenu aussi par l’ANEB dit appeler tous les locataires de l’université à une assemblée générale extraordinaire le jeudi 2 juillet prochain, pour la suite.

En rappel, cette manifestation arrive après le mot d’ordre de grève de 96 heures, lancé du 22 au 25 juin par le syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC), pour exiger la suspension de la mesure d’extension de l’IUTS et le remboursement des prélèvements déjà effectués. Toute chose qui n’a pas été sans conséquence sur les activités pédagogiques.

Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)

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