Les acteurs de la chaîne pénale sont en conclave depuis la matinée de ce lundi 6 juillet 2020. Durant trois jours consécutifs, ces acteurs vont échanger dans la capitale burkinabè, afin d’améliorer la collaboration en matière de poursuites pénales, et de renforcer l’efficacité de la lutte contre la criminalité organisée.
La criminalité au Burkina Faso est malheureusement en train d’atteindre son paroxysme. En effet, selon les explications du ministre de la justice Réné Bagoro, le pays continue de faire face à la permanence des organisations criminelles et à la recrudescence de la violence qui ont exacerbé les problèmes de développement, d’environnement et de sécurité, alimentant une crise migratoire et contribuant à amoindrir les opportunités pour les populations. Dans cette même dynamique, le ministre a indiqué qu’un rapport d’étude, commandité en 2017, décrit la chaîne pénale comme un dysfonctionnement, en raison de facteurs intrinsèques et extrinsèques de l’appareil judiciaire.
Si l’on veut obtenir des résultats probants dans la lutte commune contre la criminalité, le ministre de la justice pense qu’il faudra essentiellement de la collaboration entre les acteurs de la chaîne pénale. C’est pourquoi il dit nourrir l’espoir qu’aux termes des trois jours d’échanges, les Hommes de la justice arriveront à identifier objectivement les goulots d’étranglement, à aplanir les divergences et à se tourner ainsi résolument vers le même objectif.
Pendant ces 72h de travaux, il s’agira de façon concrète, de poser les bases d’une collaboration entre les parquetiers et officiers de police judiciaire pour les infractions commises sur plusieurs ressorts territoriaux; d’explorer les possibilités et modalités de l’institution d’une permanence au sein des parquets; de jeter les bases de la création d’un cadre de communication entre acteurs et de partager les bonnes pratiques en matière de direction de l’enquête policière par les parquets.
Nicolas BAZIÉ