Dans le but de rétablir les incohérences entre les officiers de police victimes de la loi n°045-2010/AN, l’Assemblée nationale a tenu une session extraordinaire ce mercredi 08 juillet 2020 à Ouagadougou. Au menu, l’adoption de la loi portant statut du cadre de la police nationale. Présidée par Adama Sosso, la loi a été votée à l’unanimité des 108 votants du jour.
Depuis 2010, la police nationale s’est dotée d’un statut autonome à travers l’adoption de la loi n°045-2010/AN du 14 décembre 2010 portant statut du personnel de la police nationale. Ainsi depuis la mise en œuvre de la dite loi, une partie du personnel notamment les officiers a rencontré des problèmes aussi bien dans sa carrière que dans sa rémunération. Selon le ministre de la sécurité, ce sont au total 597 agents de ce corps qui subissent cette loi de décembre 2010. Ainsi donc 10 ans après, pour régler cette situation, le premier responsable de la sécurité en l’occurrence le ministre Ousseini Compaoré et les responsables de ce corps ont estimé qu’il convient d’adopter une loi modificative afin d’instaurer une équité au sein de la police nationale. D’où leur présence à la plénière de ce mercredi 08 juillet 2020 pour assister au vote de la loi n°17/2018/AN portant statut du cadre de la police nationale.
Pour le rapporteur de la Commission de la Défense et de la Sécurité (CODES) représenté par Dieudonné Sorgho, cette loi comprend deux articles : le premier prévoit que la date du point de vue administratif ait la date du reclassement et du point de vue de la solde le 1er juin 2018, la date d’entrée en vigueur de la loi n°027-2018/AN du 1er juin 2018. Le second article traite de la formule exécutoire. A en croire et le ministre de la sécurité et la CODES, cette loi qui a été adoptée à l’unanimité des 109 votants du jour, permettra de corriger les incohérences nées de l’application de la loi n°045-2010/AN du 14 décembre 2010. Aussi elle contribuera en outre à ramener la sérénité au sein de la police nationale et à rétablir l’équité entre le personnel des différents corps.
Wendemi Annick KABORE
