Après avoir passé une année scolaire émaillée de crises sanitaire et syndicale, les élèves du Cours Moyen deuxième année (CM2), composent leur examen, ce mardi 14 juillet 2020, sur toute l’étendue du territoire national. Cette composition qui se déroule du 14 au 16 juillet, est conjointement organisée avec le Brevet d’étude du premier cycle (BEPC). A cet effet, nous nous sommes rendus au centre de composition Sainte URSULE de Ouagadougou, pour constater de visu le début de la composition.
Il était 5h45 minutes quand nous avons franchi le portail de Sainte URSULE, jury 3 où 304 élèves de la classe de CM2 prennent part à la composition du CEP. Dans la cours, l’on aperçoit des groupuscules d’élèves qui reçoivent les derniers conseils des instituteurs accompagnants et des parents d’élèves. « Une fois en salle de composition, soyez sages et évitez surtout la tricherie. Lisez bien les questions et soignez vos écritures », conseils de Madéleine Nikiéma, une maman qui a conduit ses trois enfants dans le centre d’examen. Peu après, c’est l’arrivée attendue du président du centre.
A 6h30 minutes, les candidats se mettent en rangs devant les 6 salles de classes de composition, pour répondre à l’appel de leurs surveillants. Une fois répondu présent, le candidat, en plus du masque qu’il porte devra se laver les mains, présenter sa carte scolaire, avant d’avoir accès à la salle, où la distanciation physique est aussi exigée. Comme la répétition est pédagogique, après l’appel, les surveillants n’ont cessé de donner les dernières consignes. « On ne sort pas sans demander la permission. Ne vous paniquez pas devant les sujets, faites comme si vous étiez en classe, en face de votre maitre. Celui qui se fait attraper en flagrant délit de tricherie risque de faire 5 ans sans passer d’examen ; évitez donc les regards sur les copies des voisins », a laissé entendre un surveillant.
Selon Kientega Aulembert, président du centre, tout se passe bien sans difficultés. « Comme vous le constatez à 6h30 minutes tous les surveillants étaient présents et nous avons procédé à l’appel des candidats. Toutes les mesures barrières contre le coronavirus, sont également respectées. En terme d’organisation tout se déroule normalement », nous rassure le président du centre.
Les maitres accompagnants quant à eux, gardent espoir que tout ira bien pour leurs élèves. « C’est vrai que l’année scolaire a été perturbée, mais à la reprise depuis le 1er juin dernier, les enseignants ont aussi donné le meilleur d’eux-mêmes, en terme de révisions et d’exercices. J’ai espoir que les élèves s’en sortiront bien », a indiqué Franck Yago, enseignant accompagnant de l’école primaire privée, Espoir Wendyam de Zagtouli.
En rappel, on enregistre au plan national 446 138 candidats à l’examen du CEP, dont 54% de filles.
MICHEL CABORE
