Joël Ilboudo et Moussa Gomina, ce sont ces experts qui sont appelés désormais à faciliter la manifestation de la vérité dans le cadre de l’affaire dite charbon fin, qui met en cause la société minière ESSAKANE SA. Conformément à la loi, ils ont prêté serment ce mercredi 22 juillet 2020, au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou. Les frais du travail des experts sont à la charge de ESSAKANE SA.
Le dossier charbon fin connait désormais une nouvelle phase. En effet, la justice a choisi Joël Ilboudo et Moussa Gomina, tous deux des nouveaux experts pour travailler sur l’aspect technique du dossier. Ainsi, après avoir prêté serment ce 22 juillet, ces techniciens devront tout mettre en œuvre afin de rendre public les conclusions de leurs travaux dans 3 mois, à compter de la date du jour. De façon précise, ils sont appelés à faire des analyses profondes sur les matériaux qui font l’objet des poursuites, de sorte à déterminer leur nature exacte.
Ce sont ces résultats tant attendus qui déclencheront le procès. « Le travail qui nous attend est technique. Il s’agit de procéder à des analyses nécessaires pour essayer de déterminer la nature des matériaux en question. Nous sommes deux, mais on pourrait faire appel à tout moment à d’autres personnes si nécessaire », a laissé entendre Moussa Gomina, chercheur au centre national des recherches scientifiques françaises, spécialiste des matériaux en terme de leurs comportements mécaniques et thermiques en relation avec leurs structures. Selon Joël Ilboudo, ingénieur métallurgiste et expert des mines, leur mission est de travailler à éclairer au mieux la justice pour l’aider à prendre des décisions justes, par rapport aux données qui seront issues des études.
Du côté de la défense de la société ESSAKANE SA, les attentes sont claires, celles susceptibles de contribuer à la manifestation de la vérité. « Ce que nous attendons des nouveaux experts, c’est qu’ils fassent correctement leur travail selon les règles de l’art pour qu’à la fin, le tribunal ait des réponses aux questionnements posés dans le dossier », a déclaré maitre Pierre Yanogo, avocat de ESSAKANE SA.
Selon maitre Rodrigue Bayala, avocat de l’Etat, cette étape donne espoir que la vérité n’est plus loin. « Ce qu’on peut dire ce matin c’est que nous avançons tout doucement vers la vérité. Lorsque nous saurons la vérité, la justice pourra en ce moment trancher », a –t-il martelé.
MICHEL CABORE