Ce mardi 18 août 2020 s’est tenue à Ouagadougou, la 2e session du cadre sectoriel de dialogue « production agro-sylvo-pastorale (CSD/PASP) ». L’objectif de la réunion vise non seulement à examiner et à valider le rapport de performance à mi-parcours 2020 de la mise en œuvre du PNDES dans le secteur, mais également la contribution du CSD à la formulation du référentiel national de développement 2021-2025. Prennent part à la rencontre, des groupes d’acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral, dont les structures ministérielles, les partenaires techniques et financiers et les acteurs non-étatiques.
Le projet de rapport des actions 2020 du gouvernement et ses partenaires sur le secteur agro-sylvo-pastoral est au menu de travaux ce 18 août 2020, en vue d’être validé. En effet, selon le ministre en charge de l’agriculture Salifou Ouédraogo, c’est dans cette lancée que le cadre de dialogue est organisé, dans le but d’assurer une appropriation de ce document par les principaux responsables au niveau ministériel et de recueillir les observations et amendements des différents groupes d’acteurs du secteur sur le document.
A en croire le ministre par ailleurs président du CSD, les participants auront donc, au cours de ce cadre de dialogue, à examiner et valider le rapport à mi-parcours 2020 de performance du secteur agro-sylvo-pastoral, dans la mise en œuvre du plan national de développement économique et social (PNDES).
Pour le ministre, les interventions au cours du premier semestre de l’année ont été menées dans un contexte assez difficile marqué par des faits « majeurs ». Il s’agit notamment de la crise sanitaire mondiale liée à la Covid-19. » Cette crise a affecté la production de la campagne agricole de saison sèche et la commercialisation des productions dans plusieurs filières agricoles et animales hautement, sensibles » a-t-il déploré.
Ensuite, il a pointé du doigt la persistance de la situation sécuritaire difficile qui a occasionné des mouvements de populations agricoles, d’abandon de zones et facteurs de production agro-sylvo-pastorale halieutiques et fauniques. Enfin, le ministre a mentionné la persistance des remous sociaux au sein de certains départements ministériels, limitant la mise en œuvre de certaines actions.
Le bilan à mi-parcours est satisfaisant du PNDES
Malgré ce contexte, le ministre juge le bilan des activités satisfaisant. « Compte tenu du contexte que nous avons vécu, le bilan est satisfaisant. Nous estimons à 52 % le taux d’exécution physique, et à peu près à 50 % du taux d’exécution financière. Nous pensons que c’est déjà bon », s’est réjouis Salifou Ouédraogo. Au titre des réalisations, concernant l’accès aux producteurs d’intrants, plus de 40 000 tonnes d’engrais et plus de 12 000 tonnes de semences ont été fournis aux producteurs.
Plus d’un million de personnes ont bénéficié du cash transfert pour avoir accès à la nourriture. À cet effet, plus de 50 000 tonnes de céréale ont été mis à leur disposition. Il y a eu aussi dans le secteur de l’eau, 26 barrages réhabilités, 24 barrages réalisés et 12 en cours de réalisation. Ces avancées que le ministre qualifie de notable vont faciliter la mise en œuvre effective du PNDES.
Le secteur agricole est l’un des secteurs piliers de la croissance économique nationale et de l’amélioration des conditions de vie des populations. Il occupe environ 86 % de la population active. À ce titre, les partenaires techniques et financiers représentés par Daouda Saw par ailleurs représentant résident de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), saluent l’engagement du gouvernement et réitèrent leur soutien effectif pour la bonne marche du partenariat qui les lient pour une agriculture plus reluisante.
Mireille Bailly