Les députés ont adopté le projet de loi portant modification de la loi n°14-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral ce mardi 25 Août 2020 à Ouagadougou. Sur un total de 120 votants, 107 ont voté pour.
Les burkinabè iront dans les urnes, le 22 novembre prochain pour élire, le Président du Faso et les députés devant siéger à l’hémicycle. Ces élections se tiendront dans un contexte marqué par l’insécurité. Pour ce faire, les institutions en charge de l’organisation de ces élections et les acteurs concernés doivent baliser le terrain pour permettre le déroulement effectif du scrutin. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’adoption du projet de loi portant modification de la loi n°14-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral.
Ce code électoral dans une des dispositions stipule que « si pour des raisons majeures, les élections législatives ne peuvent se tenir dans une ou des communes entières d’une province, le résultat de la commune où on a voté, va servir pour l’élection des députés de la province ».
A en croire le ministre de l’administration territoriale Siméon Sawadogo, « l’intention du gouvernement à travers la modification de cette loi n’est pas d’emmener une situation de troubles dans le pays. Le consensus obtenu lors du dialogue politique constitue en lui-même une garantie de paix et de tranquillité à toutes les phases du processus électorale », a t- il expliqué.
Pourtant certains députés notamment Anselme Somé, Oudabou Goula, Aziz Diallo tout en émettant des doutes quant au vote de la loi s’interrogent : « quelles sont les garanties de paix post -électorales que la présente modification permettrait d’assurer au regard du contexte sécuritaire actuel du pays ? »
Si les députés ont émis un avis favorable en votant oui pour la modification du code électorale, certains affirment l’avoir fait pour éviter un vide politique et juridique au pays. L’honorable Yahaya Zoungrana, lui est préoccupé par la sécurité des candidats aux élections couplées de novembre 2020. C’est pourquoi dit-il : « j’invite le gouvernement à prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité des candidats qui vont aller dans les zones d’insécurité pour battre campagne».
Wendemi Annick KABORE