Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo a animé un point de presse ce jeudi 27 août 2020 à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence est d’apporter un éclairage à l’opinion publique sur les intentions du gouvernement et des acteurs politiques qui ont souhaité la modification du code électoral.
Le mardi 25 août 2020 dernier, les députés ont adopté le projet de la loi n°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant modification du code électoral. Dans le but d’apporter plus de détails sur les changements que va opérer l’adoption de cette loi, le ministre Siméon Sawadogo de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale était face aux Hommes de médias. A en croire ses propos, le projet de loi apporte des modifications à plusieurs niveaux du code électoral. Il s’agit entre autres de l’article 68 bis, qui stipule que le délai de couverture des campagnes déguisées avant la campagne électorale de 90 jours est réduit à 30 jours. Aussi, poursuit-il, il a été décidé de l’extension des lieux destinés à recevoir les affiches liées aux élections après l’autorisation de l’autorité compétente (article 69) ; la réduction du délai de traitement des requêtes par la CENI de 07 jours à 72 heures (article 56), la réduction du délai de dépôt des déclarations de candidatures aux législatives à 60 jours avant le scrutin au lieu de 70 jours (article 176) ; l’harmonisation de la durée de la campagne électorale pour les législatives avec la présidentielle à vingt-un (21) jours (article 186).
Cependant quand l’opposition non affiliée qui qualifie la modification du code électoral d’acte anticonstitutionnel, le ministre Siméon Sawadogo s’interroge à ces termes : « Est-ce le fait de réviser un code électoral qui est anticonstitutionnelle ou est-ce le fait de mettre des dispositions permettant aux personnes d’aller voter pour les présidentielles, les législatives et les municipales étant dans un contexte difficile qui est anticonstitutionnelle ? ». Et de poursuivre qu’il faut que les gens comprennent qu’en cas de forces majeures les résultats seront proclamés en fonction du nombre de bureaux de vote qui seront ouverts. « Certes on peut extrapoler sur la légitimité, sur la légalité mais ce n’est pas le seul cas qu’il y a eu à l’Assemblée Nationale. Il faut que nous travaillons à ce que les élections se tiennent pour éviter un vide juridique » a-t-il souhaité.
Wendemi Annick KABORE