Le Liban vit la pire crise économique de son histoire. Une situation aggravée par la pandémie de la Covid-19 , dans un contexte politique délicat exacerbé par les tensions entre les Etats Unis et le Hezbollah.
En défaut de paiement, le Liban a adopté en fin avril 2020, un plan de réformes pour négocier une aide du FMI, susceptible de redonner un peu de confiance à d’autres bailleurs. Mais, après plusieurs moments de négociations entre l’institution basée à Washington et le gouvernement libanais, les pourparlers piétinent, en l’absence de mise en œuvre de réformes cruciales par le gouvernement libanais, pour interrompre l’effondrement économique du pays.
Selon nos confrères de la télévision internationale France 24, le Liban, qui traverse la pire crise économique de son histoire, voit sa population se paupériser à vitesse grand V. Dans le même temps, la valeur de la livre libanaise a dégringolé, perdant plus de 85%. Beyrouth la capitale du Liban est aujourd’hui en défaut de paiement, avec une dette totale qui se monte à environ 90 milliards de dollars, indiquent les médias internationaux. Et la crise du coronavirus n’a évidemment rien arrangé.
« Aidez-nous à vous aider ! », a ainsi lancé le ministre des Affaires étrangères français Jeans Yves le Drian, aux dirigeants libanais. « Aujourd’hui, il y a un risque d’effondrement. Il faut que les autorités libanaises se ressaisissent, et je me permets de dire ici à nos amis libanais. Vraiment nous sommes prêts à vous aider, mais aidez-nous à vous aider, bon sang ! », a-t-il clamé.
Autre chose qui donne de la peur au ventre, c’est la montée des prix des marchandises. Le Liban faut-il dire importe presque tout : des aliments de base aux produits de luxe. Le calvaire est loin de dire au revoir parce que, entre pénuries de carburant, coupures d’électricité bref, on est à mesure de dire que tout va à vau-l’eau dans ce pays.
Il faudra que les promesses d’aides des pays comme la France et l’État hébreux (Israël) soient effectives, au risque de voir le pays « plonger en enfer ». Comme si cela ne suffisait pas, le mardi 4 août 2020, le Liban a connu une double explosion violente aux conséquences incalculables. En effet, sur 171.887 habitations inspectées selon les informations, plus de 13.700 sont entièrement détruites et 74.000 endommagés. Voilà un double problème qui montre à souhait que le Liban souffre jusqu’au « poumons ».
En tout cas, les regards des dirigeants libanais sont tournés vers le Fonds monétaire international (FMI), ce sauveur qui a du mal à donner son « ok ». Pourtant, la crise économique donne déjà, du fil à retordre.
Nicolas BAZIÉ