Août au Burkina, c’est dans ce mois que le ciel ‘’pleure’’ et verse parfois presque toutes ses ‘’larmes’’ sur terre. Ouagadougou la capitale est à la merci de cette eau versée en grande quantité depuis le ciel. En effet, les inondations de par leurs conséquences négatives et pathétiques, sont en quelques sorte un »enfer » sur terre, pour des habitants de quartiers non lotis de la commune de Ouagadougou. Mais qu’est-ce qui est à l’origine de ce phénomène ? Voilà la grosse question que tout le monde se pose. Tous les « au secours » sont dressés droit vers les autorités communales, demandant à ce qu’une main salvatrice soit tendue.
La pluie, saluée dès ses débuts par tous, s’est transformée en un véritable cauchemar, débusquant même des habitants de certains quartiers non lotis de la commune de Ouagadougou de leurs concessions. Entre écroulements de maisons, ruissellement en grande quantité dans les six mètres, submergement d’habitations, voitures clouées au sol voire perte en vie humaine, il convient de noter que les inondations puisque c’est d’elles qu’il s’agit, sont comme l’épée de Damoclès qui pèse sur toute le monde. Les sinistrés dans cette situation croient tout simplement que les autorités ne sont ni d’Ève ni d’Adam préoccupées par le phénomène.
Nombre sont ces riverains qui tirent à boulet rouge sur ceux qui ont construit ce qu’ils appellent, « les semblant de caniveaux », des canalisations qui conduisent les eaux pluviales à un endroit donné. Pour ne pas revivre un deuxième 1er septembre, « certains habitants préfèrent quitter leurs maisons dès qu’ils voient les nuages se former ». Les lotissements sont faits, et parfois sans prévoir ce qui pourrait arriver dans l’avenir. Pourtant un nouveau lotissement comme son nom l’indique, doit bénéficier de la construction de caniveaux digne de ce nom ainsi que de postes administratifs, aux profit des populations.
Si les sinistrés dont les eaux ont emporté tout ce qu’ils avaient ne sont pas sauvés, c’est sans doute le ‘’calvaire de Jésus sur la croix de Golgotha’’ qui entrera dans la danse. Les maisons les plus exposées aux inondations sont le plus souvent celles construites à base de la terre, encore appelées communément en langue moaga « tanmoaga ».
Au lieu d’assister à une construction de caniveaux » à la vas t’asseoir »dit-on, pourquoi ne pas mettre un comité de suivi des travaux de construction en place, pour veiller sur la qualité des infrastructures ? Certaines personnes croient que pour résoudre un tant soit peu le problème, il serait salutaire d’arrêter la construction des voies en saison hivernale car disent-elles, elle est en partie à la base des inondations.
Les causes ne sont pas seulement liées au fait que les caniveaux sont pleins ou ne sont pas bien construits. Il faut aussi situer la responsabilité aux Ouagalais qui à travers le ramassage du sable, du gravier créent dangereusement une bombe à retardement. Ainsi, que la faut soit aux autorités communales ou aux citoyens, il faudra que chacun prenne ses responsabilités, afin d’éviter une éventuelle hécatombe.
Nicolas BAZIÉ
