A l’approche de la rentrée scolaire au Burkina Faso, c’est parfois l’occasion pour certains commerçants de se faire de l’argent, en augmentant les prix de kits scolaires. Dans le souci de veiller aux respects de la réglementation en matière de prix et de qualité de ces articles scolaires, le ministère du commerce après le lancement officiel de l’opération spéciale de contrôle des prix des fournitures scolaires ce lundi 14 septembre 2020, a effectué une visite inopinée dans quelques librairies et boutiques de la ville de Ouagadougou.
Les librairies diacfa et jeunesse d’Afrique ont reçu la visite surprise des agents du ministère du commerce, de la Brigade mobile de contrôle et de la direction générale en charge des prix ce jour. Une visite qui entre dans le cadre de la vérification du respect de la réglementation notamment le respect des prix, des marges, de la procédure d’importation, du respect de la facturation, de la publicité des prix (affichage, marquage, étiquage) avant la rentrée scolaire proprement dite, selon le ministre Harouna Kaboré. L’initiative a été saluée à sa juste valeur par la directrice de diacfa Léa Fadoul.
Un constat moins bon
Dans les deux librairies visitées, les prix des articles scolaires respectent la norme, y compris les étiquetages. Contrairement à diacfa et à jeunesse d’Afrique, le constat dans les boutiques qui vendent ces articles en détails n’est pas appréciable. En effet, dans ces lieux, il n’y a aucun respect de fixation de prix, ni de l’étiquetage encore moins des dispositions relatives au commerce de distribution.
Des cahiers de 750F vendus à 1000F
Certains cahiers vendus à 750 F dans les librairies sont vendus à 1 000F aux clients dans une des deux boutiques visitées par les agents contrôleurs. « Ce n’est pas normal », a clamé un agent de la brigade mobile de contrôle. A la question de savoir pourquoi une augmentation pareille, le propriétaire de la boutique a rétorqué en disant que les conditions ne sont pas réunies, avant d’ajouter en ces termes : « La librairie qui est en face de moi a de la climatisation et les conditions sont bien réunies là-bas ». Cette justification non convaincante a amené l’agent contrôleur lui-même à rire. « Lorsque vous ne respectez pas les règles établies par le ministère, cela veut dire que vous êtes en infraction », a-t-il fait savoir, s’adressant au boutiquier.
Une amende de 500 millions FCFA
Le contrôle se fera sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Le ministre du commerce Harouna Kaboré dans son allocution, a profité appeler tous les commerçants à respecter les marges fixées par la réglementation en vigueur, et à se départir de toute pratique illicite, faute de quoi, une amende atteignant 500 millions FCFA peut être collée au dos de tout contrevenant.
Nicolas BAZIÉ