Cameroun : L’armée en état d’alerte pour les marches de l’opposition
Au Cameroun, l’armée est sur le qui-vive pour les marches du 22 septembre. Le samedi, le ministre de la Défense a placé les militaires en état d’alerte pendant quatre jours pour parer aux manifestations de l’opposition. Tout participant à ce mouvement serait passible d’un « emprisonnement à vie », selon les autorités. Le gouvernement souhaite contrer l’appel de Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Le principal opposant de Paul Biya a invité les camerounais à manifester pacifiquement pour réclamer le départ du président et l’annulation des élections régionales prévues en décembre.
Cote d’Ivoire : L’ambassadeur de France rappelé pour une enquête interne
Gilles Huberson a quitté la Côte d’Ivoire la semaine dernière, officiellement pour une question d’ordre privé sans aucun lien avec un éventuel malentendu entre les présidents Macron et Ouattara. Mais selon les informations révélées par un média d’investigation, le diplomate serait sous le coup d’une enquête interne, accusé de violences sexistes et sexuelles par au moins cinq femmes. Au Mali déjà, où il était ambassadeur entre 2013 et 2016, Gilles Huberson aurait fait face à des accusations similaires. Ces femmes ont témoigné auprès de la cellule d’écoute « Tolérance zéro », mise en place en 2018 par le Quai d’Orsay.
Libye : Le maréchal Khalifa Haftar lève le blocus des sites pétroliers
En Libye, le maréchal Khalifa Haftar lève le blocus des sites pétroliers. Le vendredi dernier, l’homme fort de l’Est du pays a donné son feu vert pour la reprise de production de l’or noir, bloqué depuis le mois de janvier. « Nous reprenons la production et l’exportation de pétrole, avec toutes les conditions et mesures nécessaires assurant une répartition équitable de revenus financiers afin qu’ils ne soient pas utilisés pour soutenir des milices terroristes ou exposés au vol et au pillage « , a-t-il déclaré.
Depuis huit mois des groupes pro-Haftar réclament une répartition équitable des recettes pétrolières gérées par le Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et soutenu par l’ONU. Ce blocage a causé plus de $ 9 Mds de pertes de revenus, et exacerbé les pénuries d’électricité et de carburant dans ce pays qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique.
Éthiopie : Des leaders de l’opposition poursuivis pour terrorisme
Le gouvernement éthiopien a annoncé ce samedi des poursuites contre 24 opposants politiques, qui risquent la prison à perpétuité pour terrorisme et incitation à la violence. Fin juin, plus de 200 personnes avaient trouvé la mort dans des affrontements interethniques et avec des forces de l’ordre, lors de violences qui avaient éclaté après le meurtre du chanteur oromo Hachalu Hundessa.
Ces violences avaient été fortement critiquées par le gouvernement d’Abiy Ahmed, Premier ministre oromo du pays et lauréat en 2019 du prix Nobel de la Paix. Les nationalistes oromo considèrent pour leur part que le Premier ministre n’a pas assez fait pour répondre à la marginalisation politique et économique dont ils estiment souffrir.
Situation tendue
Quelque 9 000 manifestants avaient été interpellés, dont Jawar Mohammed et Bekele Gerba, des membres du Congrès Féderal Oromo, un parti d’opposition. « Pas un seul témoin n’a parlé avec cohérence de crimes commis par M. Jawar ou M. Bekele », a toutefois soutenu Tuli Bayyisa, l’avocat de M. Mohammed. « C’est stupéfiant. Je suis sûr à 100% que, même si cela doit prendre des années et des années, ils ne prouveront pas ces allégations si la loi est vraiment efficace« , a-t-il ajouté.
La Rédaction