Plateforme veenem anti-corruption : des journalistes et blogueurs du Centre-Ouest formés à son utilisation

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JOURNALISTES-ET-BLOGGEURS

Le comité régional anti-corruption de la région du Centre-Ouest a organisé le vendredi 18 septembre 2020 à Koudougou, un atelier d’échanges avec les blogueurs, journalistes et syndicalistes de la région,  sur les manifestations de la corruption et la plateforme de dénonciations veenem anti-corruption. Cette rencontre fut l’occasion pour la dizaine de participants de se familiariser avec les mécanismes de suivi-citoyen des prestations, dans les services de l’administration burkinabè.

Vol de médicaments des malades, rackets dans les maternités, vente de places dans les établissements publics, manque de transparence dans le recrutement complémentaire, détournement de bourses des élèves et de cantines scolaires. Ce sont autant de manifestations de la corruption rencontrées le plus souvent dans les domaines de la santé et de l’éducation, que le président du comité régional anti-corruption du Centre-Ouest (CRAC-CO), Kuilga Stéphane Kaboré, a égrainé au cours d’un atelier d’échanges sur la corruption, le vendredi 18 septembre 2020 à Koudougou.

Pour le président du CRAC-CO, ces domaines sont deux secteurs sociaux de base où les cas de corruption sont légions. Et le moins que l’on puisse dire, ajoute-il, c’est que ces manifestations touchent pratiquement l’ensemble des secteurs d’activités du pays. C’est dommage, regrette-t-il,  que dans des secteurs sociaux très sensibles comme la santé et l’éducation, que la population fréquente régulièrement, il y ait des acteurs qui tentent de promouvoir la corruption. Le suivi-citoyen des prestations de ces services s’imposent donc, et les participants se doivent de jouer leur rôle de veille et de dénonciation, rappelle Kuilga Stéphane Kaboré.

LES-PARTICIPANTS-EN-CONCLAVEC’est justement pour faciliter les canaux de dénonciation que la plateforme numérique veenem anti-corruption a été présentée aux participants. Ulrich Marie Donald Bado, animateur du CRAC-CO dans sa présentation de la plateforme a fait savoir : « Elle a été mise en place pour permettre aux citoyens de multiplier les dénonciations. Outre le numéro vert 80 00 11 22, les plaintes seront reçues cette fois-ci en ligne sur www.veenem.bf ». Les participants à cette formation estimés à une dizaine, sont venus des quatre provinces de la région du Centre-Ouest.

Joël Tiendrebéogo vient de Léo dans la province de la Sissili. Il dit être conscient de sa mission qui sera de travailler à ce que tout comportement tendant à être corruptible soit dénoncé. « Les mauvais comportements qui engendrent plus tard la corruption sont aussi à dénoncer, et c’est à travers cela que nous arriverons à tuer le poulet dans l’œuf », ajoute Joël Tiendrebéogo.

En rappel, cette rencontre d’échanges entre dans le cadre d’un projet mis en œuvre par le Réseau national de Lutte anti-Corruption (REN-LAC) depuis 2018, en consortium avec le Centre d’Information, de Formation et d’Étude sur le Budget (CIFOEB), et financé par l’Union européenne (UE), sur une durée de trois ans.

Abdoul Aziz Kaboré (Correspondant)

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