Présidentielle 2020 : « Si on écarte ma candidature, c’est une discrimination qui ne dit pas son nom », Issa Sawadogo

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Présidentielle -2020-« -Si- on- écarte- ma -candidature, -c'est -une -discrimination -qui -ne -dit -pas -son -nom », Issa -Sawadogo

Le dépôt officiel des dossiers de candidature à l’élection du président du Faso a débuté ce lundi 28 septembre 2020 à Ouagadougou. Deux candidats indépendants dont Issa Sawadogo et Dr Claude Aimé Tassembedo  ont respectivement déposé leurs dossiers à 10h et 11h. Mais le dossier de Issa Sawadogo est jugé incomplet, car n’ayant pas donné la caution des 25 millions de francs CFA et le nombre de parrainages requis par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

 

« Si on écarte ma candidature, c’est une discrimination qui ne dit pas son nom ». Voilà le message que le tout premier candidat à déposer sa candidature pour l’élection présidentielle a lancé face aux journalistes, ce 28 septembre 2020 à la CENI annexe. Ce message intervient après que son dossier ait été réceptionné et qui par la suite, a été jugé incomplet. Selon lui, c’est parce qu’il n’a pas payé la caution des 25 millions, et n’a pas de parrainages. Il a ajouté qu’il lui ait aussi demandé, un logo de son identité.

Présidentielle -2020-« -Si- on- écarte- ma -candidature, -c'est -une -discrimination -qui -ne -dit -pas -son -nom », Issa -SawadogoConcernant la caution et les parrainages, Issa Sawadogo a fait savoir qu’il a des arguments solides pour convaincre le conseil constitutionnel. En effet, à l’écouter, la constitution lui permet de déposer sa candidature sans caution ni parrainage. Il va plus loin en citant l’article 1 du chapitre 1 de la constitution qui stipule que : « Les discriminations de toutes sortes, notamment celles fondées sur la race, l’ethnie, la région, la couleur, le sexe, la langue , la religion, la caste, les opinions politiques, la fortune et la naissance, sont prohibées ». Si toute fois la candidature de monsieur Sawadogo est rejetée parce qu’il n’a pas payé la caution ou à cause des parrainages, à analyser ses propos, c’est cet article qu’il utilisera pour se défendre. Par conséquent poursuit-il, la loi de la CENI n’est pas supérieure à  la constitution.

« Je ne suis pas du tout content de la manière dont les choses sont faites », souligne Issa Sawadogo, qui indique que cette histoire de caution et de parrainages montre à souhait, que le pauvre ou le paysan ne peut pas déposer sa candidature. Et c’est comme si ce ne sont que les riches qui peuvent gouverner le pays. Une attitude qui bloque lui sa  »circulation sanguine ». « Je viens déposer ma candidature pour changer les choses », a-t-il déclaré, avant de soutenir en ces termes : « Tout le monde peut être candidat ».

Dr Claude Aimé Tassembedo contrairement à Issa Sawadogo, dit être content, pour avoir pu déposer son dossier de candidature. Un dossier que les réceptionnistes ont d’ailleurs jugé complet. Il faut préciser que les deux candidats ont reçu leurs récépissés qui attestent qu’ils ont pu déposer leurs candidatures. Ils affirment être impressionnés du dispositif mis en place par la CENI, pour la circonstance.

Demain mardi 29 septembre 2020 à 10h, le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, ira accomplir aussi son devoir. Kadré Désiré Ouédraogo lui, passera à 15h. Après le dépôt des dossiers de tous les candidats qui comptent briquer la magistrature suprême le 22 novembre 2020, suivra la validation des candidatures en question.

Nicolas BAZIÉ

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