« J’ai ma carte d’électeur, j’irai voter » Smarty

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J’ai- ma- carte -d’électeur- j’irai –voter- Smarty

Les échéances électorales du 22 novembre 2020 se profilent  à l’horizon.  Pendant les campagnes électorales, les artistes musiciens sont beaucoup sollicités pour l’animation des meetings. Certains composent même des chansons pour faire  l’apologie des hommes politiques. Que pensent les artistes dits « engagés » de l’accompagnement des artistes en période électorale ? Nous sommes allés à la rencontre de Smarty pour avoir  son point de vu par. Artiste burkinabè, Smarty auteur compositeur comptabilise dix ans de carrière musicale avec le groupe Yeleen. Cependant depuis 2013, il évolue en solo et traite de thématiques plus engagées tant sur le plan politique que social.

FasoPiC : la campagne électorale pour les élections du 22 novembre 2020 s’ouvre le 31 octobre. A chaque élection, il y a des artistes qui composent des chansons pour alimenter la campagne. Quelle appréciation faites-vous ?

Smarty : Ils sont assez libres. Nous sommes dans un Etat démocratique et je pense qu’il faut laisser chacun faire ce qu’il veut. Chaque artiste à sa démarche et il faut la respecter. Je n’ai absolument rien contre cela. C’est leur manière de s’engager pour le candidat et je trouve qu’il faut laisser la liberté au gens d’être ou de ne pas être, de faire ou de ne pas faire.

FasoPiC : que pensez-vous du processus de l’organisation des élections jusqu’à cette étape ?

Smarty : au regard de ce que la Commission nous laisse voir, on va employer le terme « jusqu’ici tout va bien ». Je ne peux pas répondre plus que cela vu que je ne suis pas impliqué dans le système. Alors, j’observe aussi comme tout citoyen.

FasoPiC : Smarty a-t-il sa carte d’électeur ?

Smarty : Oui je me suis fait enrôler, j’ai ma carte d’électeur. Bien sûr le 22 novembre j’irai voter comme tout bon citoyen et j’appelle toute la jeunesse à faire autant.

FasoPiC : sur la liste provisoire des 14 candidats validée par la CENI, il y a une femme. Quel commentaire faites-vous de la faible représentativité de l’autre moitié du ciel ?

Smarty : Les femmes devraient s’engager plus en politique. C’est dommage qu’on parle toujours, qu’on essaie de les défendre, qu’on compose des textes pour les inciter à prendre conscience de leur rôle et du même coup on se retrouve avec ce faible taux. Ce n’est pas représentatif du dynamisme de la femme au Burkina. J’aimerai qu’à l’avenir il ait plus de femmes.

FasoPiC : au regard du contexte actuel, quelles doivent être les priorités des candidats qui aspirent à la gestion du pouvoir d’Etat ?

Smarty : La sécurité. Je pense que la priorité du prochain candidat qui aspire à la gestion du pouvoir, c’est la sécurité. Ensuite, qui dit sécurité dit éducation, dit accès à l’eau, à l’assainissement, à la santé. La priorité pour tous les burkinabè c’est de sécuriser tout le territoire.

FasoPiC : décrivez-nous le portrait-robot du candidat que vous souhaitez voire occupez le fauteuil présidentiel au soir du 22 novembre 2020 

Smarty : Ça sera difficile pour moi de décrire le candidat. Néanmoins, je sais ce que je veux pour le Burkina. J’ai le profil du candidat dans mon cœur, je l’ai en tête mais cela restera privé comme quand je rentrerai dans l’isoloir, pour voter. Donc je préfère ne pas décrire le profile du candidat le plus utile pour le Burkina Faso. Je pense que le pays a besoin d’Homme beaucoup plus engagé, d’Homme prêt, qui a le sens de la gouvernance, qui a le sens de l’équité et de la justice. C’est de cela le pays a besoin selon moi parce que le prochain président burkinabè devrait incarner ces valeurs. Je m’arrêterai là pour ce qui est de la description.

FasoPiC : on sait que votre voix compte. Que comptez-vous faire pour une forte mobilisation des burkinabè aux urnes le 22 novembre prochain ?

Smarty : Dans les concerts on incite les jeunes à prendre leurs cartes et d’aller voter. J’envoie des messages dans le sens de l’enrôlement des jeunes afin qu’ils puissent s’engager en politique, qu’ils puissent participer à la vie politique, qu’ils puissent aussi donner de la voix. Il faut que la jeunesse sache que le pouvoir leur revient donc il faut qu’ils prennent beaucoup plus conscience. On essaie de les sensibiliser chaque fois que l’opportunité se présente à nous que ce soit à travers les concerts, ou à travers les médias.

Propos recueillis par Mireille Bailly

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