Les députés ont adopté le lundi 19 octobre 2020, le projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat exercice 2021. Ce dernier projet de la septième législature se chiffre en recettes à 2110,974 milliards FCFA et 2651,774 milliards FCFA en dépenses. Au cours de cette plénière, sur les 118 votants, 91 députés ont votés “Pour » et 27 se sont abstenus.
C’est après une séance de travail de plus de 7h d’horloge que les députés ont passé au crible le projet de loi de finances portant loi de budget de l’État, exercice 2021 présenté par la Commission des Finances et du Budget (COMFIB). Selon le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, le budget s’établit à 2 110,974 milliards F CFA en recettes et 2 651,774 milliards FCFA en dépenses. Les prévisions de recettes propres se chiffrent à 1 799,518 milliards FCFA en 2021 contre 1 672,280 milliards FCFA en 2020, soit un accroissement de 127,238 milliards FCFA en valeur nominale et 7,61% en valeur relative. Elles sont constituées essentiellement de recettes fiscales.
« Les recettes propres représentent 85,25% des recettes totales du budget de l’Etat en 2021 contre 81,27% en 2020. Quant aux ressources extérieures, elles se chiffrent en 2021 à 311,456 milliards FCFA contre 385,518 milliards FCFA en 2020, soit une baisse de 74,063 milliards FCFA en valeur absolue et 19,21% en valeur relative», a-t-il souligné. Les prévisions de dépenses, a ajouté le ministre en charge des finances, se chiffrent à 2 651,774 milliards FCFA en 2021 contre 2 532,763 milliards FCFA pour 2020. Elles sont constituées, selon lui, de dépenses courantes pour un montant de 1 775,048 milliards FCFA et de dépenses en capital pour 876,725 milliards FCFA. A en croire le ministre Lassané Kaboré, le projet de loi de finances 2021 a été élaboré sur la base des priorités et suivant un choix stratégique du gouvernement. Il tient en compte l’évolution socio-économique marquée par le terrorisme et la maladie à Coronavirus.
Des prévisions sectorielles
Le secteur de la santé bénéficie de 13,52% des prévisions budgétaires en 2021, soit 266,080 milliards FCFA. Pour ce qui est du secteur de l’enseignement regroupant le préscolaire, le primaire, le secondaire, le supérieur, la recherche scientifique, la formation professionnelle et technique, il absorbe 29,92% des prévisions budgétaires de 2021, soit 588,851 milliards FCFA. Quant au secteur du développement rural, lui, selon le ministre des Finances, bénéficie d’une allocation budgétaire de 123,904 milliards FCFA, soit 6,30% des prévisions budgétaires totales. Au regard de tout cela, il ressort une épargne budgétaire de 24,469 milliards FCFA contre 2,495 milliards FCFA en 2020, soit une amélioration de 21,974 milliards FCFA.
Parlant de déficit budgétaire, il s’élève à 540,800 milliards FCFA en 2021 contre 474,965 milliards FCFA en 2020. Ainsi en vue d’améliorer la mobilisation des ressources propres, le ministre de l’économie a rassuré que des réformes seront poursuivies au niveau des différentes régies de recettes. Et cela à travers l’optimisation des ressources propres en passant par des télé-procédures , une meilleure organisation des services, le recouvrement des dettes, la mise en œuvre du cadastre fiscal, la lutte contre la fraude, la corruption.
Un projet qui manque de réalisme selon les groupes d’opposition
Selon les groupes parlementaires proches de l’opposition, ce projet manque de pertinence raison pour laquelle ils se sont abstenus de voter pour son adoption. Par contre pour le groupe parlementaire MPP et Burkindlim, il a été largement adopté. En dépit de toutes ses divergences, le président de l’hémicycle Alassane Bala Sakandé a salué le travail de la COMFIB qui à son avis permettra au prochain gouvernement de disposer de moyens pour assurer la continuité du service public.
Par ailleurs un projet de loi portant habilitation du gouvernement à ratifier par voie d’ordonnance les accords et conventions de finances a été également adopté à l’unanimité au cours de cette séance plénière, dernière de la septième législature.
Wendemi Annick KABORE