« Nous appelons les populations au boycott des élections en novembre prochain », Élie Tarpaga

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Les 30 et 31 octobre prochains, le Burkina Faso va commémorer le sixième anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. C’est pour partager l’information sur cette étape importante de la lutte du peuple pour son bien-être social, que les Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou, ont échangé avec les Hommes de médias, ce 22 octobre 2020. Des échanges au cours desquels les conférenciers du jour disent ne pas être satisfaits de la gestion du pays par les gouvernants actuels, et appellent au boycott des élections du 22 novembre 2020.

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« Nous appelons les populations au boycott des élections en novembre prochain », Élie Tarpaga

L’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a contraint le Président Blaise Compaoré à quitter illico presto le pouvoir a été un acte fort de l’aspiration du Burkinabè, à un changement en sa faveur. La jeunesse en ce moment-là, avait fondé en cette insurrection, des attentes, en matière de justice sociale, de liberté, de sécurité humaine, d’emplois et de bien-être social. Six ans après la révolte, les CDAIP, les comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire et d’autres OSC comme le CISC, le MBDHP, le REN-LAC, le SYNAMUB et la CCVC Kadiogo ont constaté que les mêmes dérives qui ont été dénoncées de par le passé, existent encore dans le pays. En effet, à les écouter, la corruption, le détournement de deniers publics, les irrégularités judiciaires, les déguerpissements de citoyens dans leurs zones d’habitation au profit de sociétés immobilières et la morosité économique perdurent au Burkina Faso, sous le régime actuel.

Le parti au pouvoir n’a pas hésité depuis son avènement, indique le coordonnateur des CDAIP Élie Tarpaga, à criminaliser l’insurrection dans le nouveau code pénal.  Ce qui est selon lui, une haute trahison vis-à-vis du peuple insurgé, et cela avec la complicité des autres forces politiques électoralistes et puissances étrangères, qui ont une peur de la révolution. « Les espoirs de la jeunesse pour des lendemains meilleurs s’évanouissent sous ce pourvoir », a déploré monsieur Tarpaga qui appelle les populations à se départir des élections législatives et présidentielles prochaines. « Nous appelons les populations au boycott des élections en novembre prochain », a-t-il lancé.

Le 31 octobre 2020, est prévu un meeting à la maison du peuple de Ouagadougou. La commémoration se fera entre autres sous le signe de la revendication de la justice pour les martyrs de l’insurrection populaire, ainsi que sous celui de la dénonciation de l’entente électoraliste des partis politiques au mépris des aspirations du peuple, pour la justice sociale et économique, a indiqué Élie Tarpaga.

Nicolas BAZIÉ

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