La coordination des comités de suivi des mandatements 2020, a animé une conférence de presse ce mardi 3 novembre 2020, à Ouagadougou. L’objectif était d’interpeler les autorités en charge de l’éducation à se pencher sur leur situation. En effet, après 3 mois de leur sortie de l’école normale d’enseignement supérieur de Koudougou (ENESK), et de l’institut des sciences (IDS), les enseignants n’ont toujours pas été mandatés.
2440 nouveaux professeurs, toutes les disciplines confondues, peinent à rejoindre leurs postes. Pour cause, ces enseignants disent n’avoir pas encore reçu leurs mandatements de travail. A en croire les conférenciers, ils devraient être mandatés depuis trois mois, mais jusque-là rien ne se profil à l’horizon. Aussi, ils précisent que plusieurs demandes d’audiences avec le ministre de l’éducation sont restées sans suite.
1802 agents issus de l’ENESK et 638 enseignants de l’IDS sont ainsi dans l’incapacité totale de rejoindre leurs lieux de travail. « Aujourd’hui 03 novembre 2020, cela fait trois mois que nous attendons nos mandatements et cela en violation de l’engagement que le gouvernement a pris dans le protocole d’accord à l’issue de la lutte de la CNSE. Selon l’esprit de l’accord, le gouvernement s’est engagé à assurer le mandatement des nouveaux agents au plus tard un mois après la date de leur prise de service. Cependant, la réalité est toute autre », a déploré Youssoufou Ouédraogo, Coordonnateur de CSM 2020.
A travers la présente conférence de presse, les nouveaux enseignants entendent prendre l’opinion publique à témoin sur leur situation. « Au regard de ce qui précède, nous prenons l’opinion publique à témoin de notre incapacité à rejoindre nos postes d’affectation sans mandatement et nous invitons les autorités du MENAPLN à se pencher résolument sur notre préoccupation. Nous avons passé le concours pour servir notre nation », a laissé entendre le coordonnateur.
MICHEL CABORE