Quelques jours après le lancement officiel de la campagne électorale, Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), a rendu public son projet de société. C’est un exercice à travers lequel le candidat entend convaincre les électeurs. Il s’est exprimé face à la presse ce jeudi 5 novembre 2020, à Ouagadougou.
17995,23 milliards de FCFA, c’est la somme globale destinée à alimenter le projet de société de Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), sur une période de cinq ans. Dans ce projet intitulé ‘’un nouveau départ pour sauver le Burkina Faso’’ Zéphirin Diabré compte gouverner le pays, à travers des valeurs cardinales basées sur ce qu’il appelle le « burkindlim ». A l’en croire c’est une philosophie nationale de gouvernance qui constitue le socle de notre identité collective et une boussole de notre développement.
Ainsi, une fois élu à la magistrature suprême au soir du 22 novembre prochain, le candidat de l’UPC promet dans son programme, de s’attaquer résolument aux urgences et aux priorités du pays. A l’entendre, il s’agira notamment de sauver le Burkina Faso du désastre sécuritaire ; assurer à chaque burkinabè un accès de proximité à l’eau potable ; développer le capital humain par la santé, l’éducation et la formation dans le but de mettre fin à l’extrême pauvreté et renforcer l’inclusion sociale.
De façon concrète, il est prévu dans le domaine de l’éducation, de grandes actions. A cet effet, Zéphirin Diabré, prévoit augmenter le budget alloué à l’éducation de 10% jusqu’en 2025 ; porter le taux brut de scolarisation au primaire à 100% en 2025 ; construire et équiper 20 000 salles de classe au primaire ; relever le taux de scolarisation au secondaire à 50% en 2025 ; créer des universités physiques et numériques pour 70 000 étudiants entre janvier 2021 et septembre 2021.
Concernant l’emploi des jeunes, Zéphirin Diabré propose également des solutions. A ce sujet, le candidat de l’UPC envisage entre autres : atteindre un rythme annuel de recrutements compris entre 10 000 et 13 000 personnes, pour le compte de la fonction publique ; créer 900 000 emplois sur cinq ans ; créer 16 incubateurs d’entreprises dans les 13 régions du Burkina Faso ; lancer un fonds national de capital à risque pour soutenir les projets d’entreprises des jeunes et des femmes.
Quant au secteur de l’industrie, Zéphirin Diabré a prévu plusieurs réalisations. L’idée étant donc de lancer une révolution industrielle, le candidat entend créer un pôle industriel dans chacune des 13 régions du Burkina Faso ; créer deux centres d’expertise et d’innovation industrielle ; créer un centre de développement des technologies de l’agroalimentaire ; créer un fonds de développement de clusters et d’incubateurs spécialisés dans l’agro-industrie ; conclure des accords de délocalisation , en encourageant certaines entreprises internationales à délocaliser certaines de leurs productions au Burkina Faso.
A entendre Zéphirin, la particularité de son projet de société avec ceux des autres candidats, est qu’il est beaucoup réaliste et basé sur les valeurs du « burkindlim ».
MICHEL CABORE