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Une semaine pour promouvoir la courtoisie au volant
En France, la route est une arène au sein de laquelle une bataille sans ménagement se livre. Les nerfs à fleur de peau, les injures, les collages délibérés et les klaxons intempestifs font recette. Les incivilités au volant sont devenues la chose la mieux partagée entre usagers de la route. Le phénomène est préoccupant. Les chiffres publiés par l’Ipsos font état de ce que près de 9 Français sur 10 ont peur du comportement agressif d’un autre conducteur. Parallèlement, 68 % des Français avouent avoir déjà injurié d’autres automobilistes, 37 % collent expressément les conducteurs qui les énervent et 27 % doublent à droite sur une autoroute. Ces données révèlent une situation alarmante. Il est donc important de tirer la sonnette d’alarme pour éviter d’atteindre le fond du précipice. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la semaine de la courtoisie au volant.
Origine de la semaine de la courtoisie au volant.
Dans le cadre de la semaine de la courtoisie qui se déroule chaque année, les Français sont appelés à regarder en face leurs comportements sur la voie publique. Cette initiative a été lancée en 2008 par l’Association Française de Prévention des Comportements au volant (AFPC). Quelques temps après sa création en 2001, l’AFPC a instauré cette dynamique qui s’étendait d’abord sur une journée et par la suite sur une semaine. Très vite, la journée s’est avérée insignifiante au regard du travail à mener sur le terrain. Cette transition s’est donc pratiquement imposée en 2008 compte tenu de l’ampleur de la gangrène et des actions à mener pour réduire son avancée.
La semaine de la courtoise est une réponse à l’incivilité au volant. Elle s’efforce dans sa démarche et dans ses actions à stopper la montée de ce fléau ayant cours sur les routes. Il est désormais admis que la conduite automobile cristallise les tendances les plus animales de nos jours. En effet, les hommes et les femmes civilisés, qui deviennent de véritables délinquants dès qu’ils franchissent le seuil de leurs véhicules, sont nombreux. Dès lors, la journée de la courtoisie au volant réunit l’ensemble des acteurs engagés pour l’amélioration du comportement des Français sur les routes et dans les métropoles. La finalité de cette action est d’instaurer une cohabitation plus harmonieuse entre les usagers de la route (automobilistes, motocyclistes et piétons).
Les acteurs impliqués dans cette dynamique
Cette initiative regroupe les acteurs provenant de tous les horizons. Au premier rang, on retrouve les organismes qui travaillent autour des questions en relation avec la route (les automobilistes, les auto-écoles, les acteurs engagés dans la sécurité routière, etc.). Ensuite, on retrouve les acteurs de la société civile (associations, syndicats, ONG, etc.) ainsi que tous les corps de métiers et les personnes intéressées par une contribution dans cette lutte. Le travail de tous ces acteurs consiste en la sensibilisation et en la conscientisation des uns et des autres afin de les amener à adopter des comportements plus responsables à bord de leurs véhicules. Il s’agit d’une démarche d’incitation à une prise de conscience collective.
Inverser la tendance en cours
L’expression « courtoisie au volant » n’est pas un choix au hasard. Elle correspond à la vision des personnes qui ont initié cette dynamique et épouse les convictions de ceux qui les rejoignent. L’objectif recherché est clair : il vise à infléchir les chiffres relatifs à la mortalité sur la route. Ces chiffres sont la conséquence directe de ces comportements rétrogrades sur les voies publiques. Cette semaine se traduit concrètement par les descentes sur le terrain, les actions de communication dans les médias et sur les réseaux sociaux, etc.
Cette sensibilisation sur une thématique précise en rapport avec la question de la courtoisie sur la route semble porter des fruits. La tendance des comportements inappropriés à bord des véhicules est en baisse depuis le début des années 2000. Cette date correspond curieusement à la création de l’AFPC, une association engagée dans la lutte contre les incivilités routières et initiatrice de la semaine de courtoisie au volant.
La lutte pour humaniser les comportements sur les routes en France est loin d’être terminée. Même si des efforts s’imposent davantage, force est de reconnaître que les actions liées à la semaine courtoise commencent à être fructueuses. Ces fruits sont obtenus grâce à l’action de toutes les personnes impliquées d’une façon ou d’une autre dans cette lutte. C’est un appel à l’endroit des personnes qui traînent encore le pas. Elles se doivent de rejoindre le mouvement afin de mettre un terme définitif à ce fléau qui fait du mal à tout le monde. Un fléau qui n’épargne personne et traîne l’image de tout un pays dans la boue.