La sécurité est un droit fondamental pour chaque Burkinabè en ce sens qu’elle constitue une priorité pour le Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS). A l’image des autres candidats en lice pour la course vers le palais de Kosyam, l’ex premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida dans son manifeste propose des réformes dans le secteur de la sécurité toutefois s’il est élu au soir du 22 novembre.
Les propositions du candidat du MPS Yacouba Isaac Zida pour un Burkina de paix et de stabilité sont énormes et sont classées comme suit :
- Corriger tous les dysfonctionnements pour rendre les organismes de sécurité aptes à œuvrer dans un cadre de gouvernance démocratique, discrimination et dans le plein respect des droits de la personne et de l’État de droit.
- Mettre en œuvre une approche globale de la réforme, laquelle concernera toutes les institutions de la sécurité (forces armées, gendarmerie, police, services de renseignement, douane, services des eaux et forêts, garde de sécurité pénitentiaire, services de sécurité privés et communautaires, les ministères, le parlement, les commissions des droits de l’homme, les organisations de la société civile)
- Garantir le contrôle exclusif du secteur de la sécurité par le civil et le politique, l’emploi approprié des ressources affectées, la professionnalisation de tous les acteurs du secteur de la sécurité, et l’atteinte optimale de l’objectif de sécurisation physique et morale de tous les citoyens et de toutes les personnes vivantes au Burkina Faso.
- Définir un délai raisonnable au terme duquel la réforme sera achevée. Dans un délai de six mois, les nouvelles structurations des organismes de la sécurité (organigrammes, missions et moyens) doivent être définies dans le cadre d’une loi adoptée par le parlement avec les décrets de mise en œuvre.
- Dispenser aux agents de la sécurité agissante sur le terrain les formations et les mises à jour nécessaires pour faire face à toutes les menaces, pour déceler et contrer les actions des groupes terroristes, et des criminels de tout ordre. Une véritable expertise nationale doit être bâtie en collaboration et en partenariat avec d’autres puissances militaires. Chaque agent gardera à l’esprit le serment qu’il a fait de défendre la patrie par tous les moyens même au prix du sacrifice suprême.
- Mobiliser et canaliser, dans un élan de solidarité nationale, le soutien des Burkinabè à toutes les victimes d’actes de terrorisme à travers la mise en place d’un fonds national de solidarité qui assurera la prise en charge et l’indemnisation des victimes et de leurs familles.
- Accorder une priorité aux services de renseignements en termes de structuration, de formations et d’équipements afin de garantir une lutte efficace contre la menace terroriste bien en amont.
- Inviter les forces de défense et de sécurité à revoir leur tactique de combat contre le terrorisme, qui est une menace de type asymétrique dont les modes d’action ne sont pas ceux des ennemis conventionnels contre lesquels les FDS ont appris à combattre au cours de leurs formations classiques ; d’où encore la nécessité de revoir les modules de formation pour les adapter aux menaces présentes et futures.
- Adopter et mettre en œuvre spécifiquement sur la question de l’équipement, une loi de programmation budgétaire d’urgence pour mettre à la disposition des FDS les équipements modernes nécessaires à une lutte efficace contre le terrorisme.
- Enfin, conjuguer les efforts menés au niveau national avec une coopération étroite au niveau régional, sous régional et international pour contrer la menace terroriste qui, si aujourd’hui semble avoir pris pied chez nous, est loin d’y avoir ses origines.
La rédaction
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