Le double scrutin législatif et présidentiel du 22 novembre 2020 au Burkina Faso arrive à grand pas. Et pour convaincre l’électorat, le candidat de l’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF) à l’élection du président du Faso Me Ambroise Farama, promet dans son projet de société, mettre l’accent sur l’éducation. Il dit vouloir la rendre accessible à tous, et faire reculer l’analphabétisme et l’ignorance.
Au regard du coût trop élevé de l’école, sa sélectivité et son caractère antidémocratique, sa nature de classe de domination et d’exploitation, son caractère aliénant et acculturant, son inadaptation au marché du travail, Me Ambroise Farama, candidat de OPA-BF à l’élection présidentielle a conclus que l’école burkinabè est un échec total. Alors, pour y remédier il veut :
- Rendre l’éducation accessible à tous et faire reculer l’analphabétisme et l’ignorance ;
- Développer les langues nationales, en les enseignant non seulement dans les écoles, mais aux populations adultes, pour leur permettre d’élargir leur horizon culturel, tout en conservant la langue française, devenue une langue historique et qui, dans le présent, est le trait d’union des diverses nationalités et une ouverture sur le monde extérieur ;
- Introduire l’instruction civique et morale et l’enseignement du code de la route, dans nos programmes scolaires dès le primaire ;
- Concevoir les programmes d’enseignement en vue d’une formation pratique et utilitaire dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de la technologie et des arts, établissant le lien nécessaire entre éducation et production ;
- Redéfinir les écoles supérieures d’enseignement, afin qu’elles se transforment en Instituts universitaires de technologie, où seront dispensés des enseignements pratiques de courtes et moyennes durées ;
- Encourager la recherche dans le domaine de la technologie, en sachant allier les techniques de pointe aux techniques artisanales, la connaissance scientifique élaborée aux savoirs traditionnels ;
- Promouvoir l’esprit inventif du peuple, en lui fournissant tout le soutien matériel et financier nécessaire, pour le développement de la recherche scientifique et technologique ;
- Rendre l’instruction générale et polytechnique gratuite et obligatoire pour tous les enfants des deux sexes jusqu’à 16 ans (niveau secondaire).L’Etat assurera aux enfants des familles pauvres des bourses d’études, des vivres, des vêtements et des fournitures scolaires dont ils ont besoin pour la poursuite de leurs études ;
- Augmenter l’effectif du corps enseignant et bien le former ;
- Associer élèves et étudiants à la production agricole et l’élevage, appliquer le vrai LMD au supérieur, introduire un cours de droit constitutionnel et d’économie en première année dans toutes les filières du supérieur ;
- Inculquer l’esprit d’entreprise dès le primaire, procéder à une orientation précoce des élèves (appui d’un psychologue ou d’un conseiller) pour de meilleurs résultats scolaires et pour une adéquation formation/emploi, introduire l’outil informatique très tôt ;
- Encourager les « enseignants de brousse » par des indemnités et primes, revoir à la hausse la rémunération de l’enseignant (il faut arrêter d’accuser les fonctionnaires de consommer 50% du budget national : il faut valoriser les autres métiers et augmenter le budget national au lieu de les accuser eux) ;
En plus de cela, le candidat Me Ambroise Farama indique que les media publics (radio nationale, télévision nationale, presse, etc.) auront l’obligation de consacrer l’essentiel de leurs programmes à des émissions éducatives (scientifiques et culturelles) et les organes privés devront y consacrer au moins 50% de leur temps d’émission.
La Rédaction