Actualité du monde en bref du mercredi 02 décembre 2020

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Comment la Chine traque et emprisonne les journalistes citoyens qui racontaient le confinement de Wuhan

Ils en avaient fait leur passion : archiver sur un système hébergé à l’étranger, la plate-forme américaine GitHub, les contenus – articles de presse ou de réseaux sociaux – qui disparaissent de la Toile chinoise à chaque razzia de la censure. Jamais les autorités n’ont semblé prêter attention à leurs activités, jusqu’à ce que l’épidémie de Covid-19, à Wuhan, ne grossisse leur site de centaines de pages de documents.

En avril, Chen Mei et Cai Wei, deux Chinois de 27 ans, ont été arrêtés à Pékin, et mis au secret durant cinquante-cinq jours, avant d’être formellement inculpés. Ils sont en attente de leur procès, imminent, pour avoir « cherché querelle et provoqué des troubles », un délit fourre-tout pouvant valoir jusqu’à quatre ans de prison, régulièrement utilisé pour punir les militants.

En incluant ces deux historiens en herbe, au moins une demi-douzaine de journalistes citoyens qui s’étaient mobilisés pour documenter le confinement de Wuhan, à partir du 23 janvier, ont été arrêtés. Comme Chen Qiushi, qui publiait sur YouTube ses reportages dans les hôpitaux wuhanais au tout début de l’épidémie et est détenu incommunicado (au secret) depuis bientôt trois cents jours. Ou encore Zhang Zhan, une avocate de Shanghaï, elle aussi partie à Wuhan filmer ses habitants, qui a été interpellée en mai et doit prochainement être jugée pour « querelle et troubles ». Elle rejette les charges qui pèsent contre elle et s’est mise plusieurs fois en grève de la faim.

L’Iran enterre Mohsen Fakhrizadeh, architecte de son programme nucléaire

Des funérailles dignes d’une des plus hautes autorités du pays. Lundi 30 novembre, le corps de Mohsen Fakhrizadeh, soupçonné d’avoir été l’architecte d’un programme nucléaire iranien à possible dimension militaire, assassiné vendredi près de Téhéran, a été enterré dans l’Emamzadeh Saleh, un sanctuaire où reposent deux autres scientifiques nucléaires assassinés en 2010 et 2011, ainsi que des « martyrs » de la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Le physicien, qui vivait sous escorte policière et se déplaçait en voiture blindée, a été inhumé sous une grande affiche à l’effigie du guide suprême, Ali Khamenei, et de l’ancien chef de la force Al-Qods (la branche des gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures), le général Ghassem Soleimani, assassiné en Irak, en janvier 2020, par un drone américain.

Au Sahara occidental, le grand désarroi du ferrailleur de Guerguerat

Pour Kamal Zerfi, patron d’une improbable casse automobile située dans la zone tampon de Gerguerat, à la frontière de la Mauritanie, le récent déploiement des forces armées marocaines a sonné le glas d’un commerce lucratif.

« On a emmené mon stock à la fourrière ! », se lamente cet homme de 42 ans venu tenter sa chance il y a une dizaine d’années dans ce no man’s land que le Maroc a « sécurisé » le 13 novembre sous les yeux de la force de paix des Nations unies, dans une région disputée par les indépendantistes du Front Polisario.

La Rédaction

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