La coiffure masculine, longtemps reconnue comme une activité exercée par les hommes, est aujourd’hui le métier de certaines femmes. C’est le cas de madame Hien Jacqueline à Gaoua. Après deux ans de formation en entreprenariat sur le métier de la coiffure féminine et masculine, elle a opté pour celle masculine. Dans son atelier situé au secteur N°4 au quartier planteur, elle trouve du plaisir à coiffer uniquement les hommes.
Un salon de coiffure modestement aménagé dans le quartier planteur de Gaoua, c’est le lieu dans lequel Jacqueline HEIN s’occupe de la beauté des hommes, il y a plus de cela 9 mois. Après avoir reçu une formation dans le domaine, Jacqueline HIEN dit n’avoir pas eu du mal à choisir entre la coiffure féminine ou celle masculine. « Ce métier me comble. Là où j’ai fait mon apprentissage de coiffure masculine, les clients m’encourageaient, par la suite quand j’ai ouvert ce salon, je ne coiffais que les femmes. Mais les hommes voulaient que je continue avec la coiffure masculine. J’ai décidé de laisser pour les femmes au profit des hommes », explique Jacqueline HEIN.
Seule dans son atelier, avec aisance, Jacqueline manie bien la tondeuse. Elle dit mettre un point d’honneur sur l’hygiène. « Mes clients viennent de loin pour se coiffer parce que le coin est propre. Ils m’encouragent à toujours garder mon local propre », a laissé entendre madame HIEN. En plus d’être propre dans son travail, Jacqueline HIEN est courtoise et compréhensible avec ses clients. « Ici je coiffe à partir de 500FCFA mais il arrive souvent que je coiffe des gens moins que ça et d’autres aussi me font des cadeaux en payant plus que le tarif. J’aime beaucoup m’amuser avec mes clients, je fais de mon possible pour les rendre heureux », a-t-elle dit.
Autre fait impressionnant, Jacqueline HIEN est femme au foyer, elle dit contribuer au besoin de sa famille avec la recette de son salon. « Une femme ne doit pas s’asseoir et attendre que son mari lui donne chaque jour ce qu’il faut pour la famille. Il faut aussi travailler pour soutenir ton mari. Dans ce que je fais, je peux avoir 8000FCFA à 30000Fcfa, selon le marché. Avec cette somme je paie le local et j’aide mon mari », soutient Jacqueline HEIN
Konsamana Kambou venu pour se rendre beau salut l’initiative « c’est la première des femmes que je vois qui s’est lancée dans ce domaine. J’apprécie son travail, elle est accueillante, elle fait bien son travail, il y a l’hygiène dans son atelier, le prix aussi est acceptable, c’est une femme à encourager ». A l’image de M. Kambou, Ignace Da un autre client que nous avons rencontré, loue le courage de madame HIEN « quand vous voyez une dame comme celle-là se lancer dans un métier que certains pensent que c’est seulement réservé aux hommes, il faut l’encourager. J’invite les autres jeunes filles à l’imiter ».
Le souhait ardent pour madame HIEN Jacqueline, c’est de disposer de moyens pour agrandir son atelier. Un objectif qu’elle devra atteindre en travaillant dur estime – t – elle.
Victorien DIBLONI (Correspondant)