Le 2e vice-président du bureau exécutif national de la ligue des consommateurs Hien Somda, s’est entretenu avec la directrice de l’agence nationale de régulation pharmaceutique, ce lundi 21 décembre 2020 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est de mieux comprendre d’où vient l’autorisation de l’étude sur l’apivirine, annoncé par le ministre de la recherche scientifique Alkassoum Maïga, sur une chaîne de télévision locale.
Pour le traitement de la Covid-19, la ligue des consommateurs déplore qu’une étude sur l’apivirine soit en train d’être menée au Burkina Faso. Cette information a été donnée par le ministre en charge de la recherche scientifique Alkassoum Maïga. « On se demande dans quel pays sommes- nous ? Qui doit autoriser quoi ? Et si cette étude se mène, elle se mène sur qui ? Est-ce que toutes les conditions sont réunies pour que les intérêts des consommateurs soient garantis ? Est-ce qu’ils savent qu’en prenant l’apivirine ils sont considérés comme des cobayes ? Et si c’est le cas, est ce qu’ils sont avertis des conséquences qui peuvent advenir ? », Voilà autant de questions que Hien Somda se pose. Et c’est pour cela il a tenu à discuter avec la directrice de l’agence nationale de régulation pharmaceutique.
La directrice de l’agence Aminata Nacoulma a dit avoir reçu l’information au même moment que la ligue, vu qu’elle a aussi suivi l’émission dans laquelle le ministre Alkassoum Maïga avait été reçu. « L’interdiction est toujours en vigueur. J’ai appris comme tout le monde qu’une étude se mène et je déplore cela », a fait savoir madame Nacoulma. De ce fait le 2e vice président de la ligue des consommateurs pense qu’il y a péril dans la demeure. Il souhaite donc qu’un remède soit trouvé à la covid-19, mais dans les règles de l’art. Cependant si le problème persiste la ligue compte sensibiliser les consommateurs sur les problèmes que pourraient entrainer l’apivirine sur leur santé dans le long terme.
Mireille Bailly
