Présidentielle en Centrafrique : un si dangereux bras de fer
À quelques jours de la présidentielle et des législatives, la tension est montée d’un cran entre le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, et ses adversaires. Les observateurs redoutent que les groupes armés ne parviennent à faire dérailler le processus. N’aurait-il fallu que quelques jours, entre le 15 et le 20 décembre, pour sonner le glas d’élections centrafricaines que l’on espérait relativement apaisées ? Quelques mots émanant d’une source sécuritaire incitaient en tout cas au pessimisme. « Se préparer à une détérioration rapide à Boali [nord-ouest de la capitale] et à Bangui », expliquait laconiquement un message transmis, le 17 décembre, à plusieurs autorités diplomatiques. La suite de l’avertissement n’était guère plus encourageante, la source en question invitant ses interlocuteurs à se préparer à une « hibernation » dans la capitale, transformée dans ce scénario en camp retranché.
Mali : l’armée épinglée dans un rapport pour des crimes contre l’humanité
Dans un rapport remis aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a fuité dans la presse, la « Commission d’enquête internationale pour le Mali », composée d’experts internationaux indépendants, accuse les groupes armés terroristes et la milice Dan Na Amssagou de crimes contre l’humanité. Toutes les parties prenantes au conflit dont les groupes armées signataires des accords de paix mais aussi et surtout l’armée malienne sont accusées de crimes de guerre sur la période étudiée de janvier 2012 à janvier 2018. Le concept de « guerre propre » n’existe pas, et cela est particulièrement vrai au Mali. Couvrant une période de 6 ans, de 2012 à 2018, un rapport réalisé par des experts indépendants fait état de nombreuses exactions. Tout commence au moment où des groupes armés indépendantistes combattent l’armée régulière. L’un des faits marquants se déroule le 24 janvier 2012, ce jour, à Aguelhok dans l’extrême nord du pays, une coalition de groupes indépendantistes et terroristes massacre une centaine de soldats.
Présidentielle au Niger : le parti Moden Fa Lumana appelle à voter Mahamane Ousmane
À quelques jours des élections présidentielle et législatives au Niger, le Moden Fa Lumana donne ses consignes de vote. Le candidat du parti, Hama Amadou, a vu sa candidature invalidée par la Cour constitutionnelle en raison de sa condamnation. Le parti d’opposition appelle donc ses partisans à voter pour l’ancien président Mahamane Ousmane. Le bureau politique national du Moden Fa Lumana a fait son annonce mercredi en fin d’après-midi par la lecture d’un communiqué, en français, en haoussa et en zarma alors que les élections ont présidentielle et législatives ont lieu dimanche 27 décembre. Son secrétaire général, Mallam Sani Mahamane, annonce que le parti apporte son soutien à Mahamane Ousmane pour la présidentielle de dimanche. « Le bureau politique du Moden Fa Lumana Africa demande en conséquence à l’ensemble des structures du parti de se mobiliser massivement pour voter en faveur du candidat Mahamane Ousmane », a-t-il déclaré.
La rédaction