Suite aux multiples menaces de mort contre les journalistes, le centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) et le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP), ont animé une conférence de presse ce jeudi 24 décembre 2020 à Ouagadougou. Objectif interpeller les autorités sur ce qui se passe afin que des dispositions idoines soient prises.
Sidiki DRAME, Séry BAOULA, Yacouba Ladji BAMA, ce sont ces trois journalistes dont leurs vies ont été menacées dans cette année. Des messages menaçants, des tirs à balles, attaque au cocktail Molotov, ce sont entre autres les types de menaces qu’on fait face ces trois journalistes. Avant que le pire n’advienne, le centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) et le collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) sont montés au créneau ce jeudi 24 décembre 2020, pour dire non au silence des autorités face à ces menaces à répétition. « Qui en voudrait autant aux journalistes ? », s’interroge Guézouma SANOGO, président de l’AJB.
A en croire, le président du CODMPP Chryzogone ZOUGMORE, l’histoire nous rappelle que, c’est à cause de ces mêmes négligences qui ont coûté la vie à Norbert Zongo en 1998. « Il est plus que temps que les autorités politiques et judiciaires envoient un signal fort à tous ceux qui, cagoulés, jouent à faire peur aux journalistes et aux citoyens engagés », a-t-il dit.
Le Burkina Faso ne veut plus qu’un autre drame comme celui de Norbert Zongo, se répète. C’est pourquoi le CNP-NZ et le CODMPP mettent en garde quiconque oserait tenter d’attenter à la vie des journalistes. Ils appellent instamment les autorités en charge de la sécurité et de la justice à prendre toutes les dispositions afin d’assurer d’une part la sécurité des journalistes menacés et, d’autre part, de rechercher, d’appréhender et punir les commanditaires et les auteurs de ces menaces de mort et tentatives d’assassinat. Pour terminer, les conférenciers du jour appellent le peuple burkinabè à se mobiliser, afin de faire échec aux remises en cause répétées du droit à la vie et au recul démocratique au Burkina Faso.
Aubin OUÉDRAOGO