Le directeur général de l’école nationale de santé publique (ENSP) a animé un point de presse ce vendredi 15 janvier 2021 à Ouagadougou. Il s’est agi d’aborder des questions ayant traits à la vie et à l’avenir de l’institution.
Depuis le lundi 11 janvier 2021, la rentrée des classes est effective pour les élèves de l’école nationale de santé publique toute tendance confondue (inscrits privés, élèves issus des concours directs et professionnels). Selon le directeur général, Dr Pargui Émile Paré les priorités de cette année académique 2020-2021 sont l’adoption définitive des textes d’universitarisation et la préparation de l’ENSP à l’introduction du Master. A cet effet, révèle le Directeur Général : « mon institution travaille d’arrache-pied en collaboration avec l’Université Joseph Ki Zerbo à travers son département Science de la Santé en vue d’adopter des textes réglementaires ». Il s’agit du nouveau statut de l’ENSP, du statut du personnel, du décret portant universitarisation des offres de formation et la convention de partenariat entre l’école et l’Université Joseph ki Zerbo pour la collation des diplômes. Ainsi donc, depuis 2018, il a été entamé un programme d’harmonisation des formations de base des filières infirmières et sages-femmes en vue de les mettre en conformité avec les exigences de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS).
A en croire, Dr Pargui Émile Paré, cette harmonisation a pour but de définir un contenu scientifique identique pour toutes les écoles de formation de l’espace CEDEAO, permettre une facilité de mobilité des enseignants et des étudiants dans l’espace CEDEAO, une mutualisation des ressources humaines et enfin une acquisition de compétences équivalentes favorisant la libre circulation des paramédicaux et sages-femmes dans l’espace. Cependant, il précise qu’une filière notamment celle des attachés de santé en Anesthésie-réanimation dont le programme a été harmonisé selon l’OOAS rencontre quelques difficultés. Aux dires du directeur général, le nouveau programme a été jugé par la société savante insuffisante et incapable de répondre aux exigences du métier conformément aux textes règlementaires du Burkina Faso. Et de poursuivre que c’est ce qui explique le mouvement d’humeur des élèves de cette filières qui exigent la reprise des cours et stages suspendus il y’a plus de deux mois. Toutefois, il a précisé qu’ils ont entamé des pourparlers pour trouver un terrain d’entente.
Concernant la soutenance dont évoque le SYNTSHA, Dr Paré s’insurge. “ le SYNTSHA est un syndicat qui est chargé d’améliorer la vie de ses membres travailleurs. En quoi la soutenance de mémoire d’une étudiante constitue un point de ce syndicat. On peut en déduire qu’il y’a une main politique et syndicale derrière si on ne voit pas d’intérêt ” a martelé le DG. Et de renchérir que la soutenance a été faite de façon régulière avec l’approbation d’un médecin spécialiste d’anesthésie Dr Simporé de l’hôpital Yalgado.
« Nous demandons la reprise des cours et stage »
Selon Kaleb Sawadogo, delegué de toutes les filières, le problème de suspension de cours et de stage depuis deux mois fait qu’ils se demandent s’ils vont pouvoir sortir à temps. A l’écouter sur les causes de leur mouvement d’humeur, le délégué des élève explique: « nous avons appris qu’il y’a un problème de programme et de soutenance dit illicite qui fait que les enseignants ont stoppé les cours». En dépit de cela, Kaled Sawadogo souligne qu’ils ne luttent pas contre quelqu’un ou une société savante donnée. « Nous demandons simplement la reprise des cours et des stages avec le programme qu’ils ont déjà entamé avec nous» a lancé Kaleb Sawadogo, délégué général de toutes les filières.
Wendemi Annick KABORE